Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 158

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- Mais je sais qui a tué Nache ! répondez-vous.

La mâchoire du Ministre paraît se décrocher. C'est la surprise totale dans l'assemblée. Vous gardez le silence un instant, le temps de contempler tous ces visages stupéfaits. Vous avez réussi votre effet : ils sont tous suspendus à vos lèvres, dans l'attente du nom du coupable. Vous vous êtes levé et vous déambulez parmi les personnes de la salle, tout en expliquant :

- Le premier jour de mon enquête, j'ai rencontré une personne que j'ai tout de suite été amené à suspecter : j'avais trouvé sur elle un mot annonçant l'attentat qui allait être commis le lendemain au centre commercial. J'ai réussi à découvrir l'adresse où elle logeait et, avec le commissaire Cardoze ici présent, nous avons fouillé l'endroit. Nous y avons trouvé... le fusil du tireur.

Le commissaire vous apporte son témoignage et ajoute qu'il s'agit bien de l'arme de crime : la balistique a établi que c'est avec ce fusil que l'on a tiré sur Nache. La tension est à son comble. Tout le monde est curieux de savoir la suite. Montanes, lui, n'en revient pas que vous ayez réussi à découvrir tout cela.

- Pourquoi ne m'en avez-vous pas informé immédiatement ? s'étrangle-t-il de rage.

- Vous ne m'en avez pas donné l'occasion, rétorquez-vous en continuant de marcher, sans le regarder.

- Je vous rappelle que vous nous aviez mis sur la touche, enchérit Cardoze.

- Mais qui donc est le tueur ? demande le Ministre, qui n'en peut plus d'attendre.

Vous vous arrêtez alors devant Mlle Zadilova. Elle a le visage fermé et les lèvres crispées. Elle vous toise sans amabilité. Vous lui retournez un regard de défi et annoncez :

- Le tueur est en fait... une tueuse !


Tout le monde dans la salle est tourné vers vous deux, comprenant où vous voulez en venir. Mlle Zadilova paraît intimidée dans un premier temps, mais elle retrouve vite son aplomb.

- Si c'est à moi que vous faites allusion, Nils, vous vous fourvoyez complètement, vous jette-t-elle à la figure avec un sourire mauvais.

Sans un mot, vous prenez entre vos doigts l'un de ses soyeux cheveux blonds, tombé sur son chemisier. Vous le montrez à l'assistance et clamez :

- J'ai retrouvé le fusil du tireur dans la chambre de Mlle Zadilova. Et si je fais comparer l'ADN de ce cheveu aux traces d'ADN féminin retrouvées dans l'étui du fusil, j'ai comme dans l'idée que nous aurons la preuve que c'est bien elle qui manipulait cette arme.

La mercenaire paraît totalement déstabilisée. Elle ne devait pas savoir que la police avait mis la main sur son fusil, et encore moins s'imaginer pas que vous parviendriez à établir formellement le lien entre l'arme et elle. Il faut dire aussi que vous avez bluffé en disant que l'on avait retrouvé des traces d'ADN féminin dans l'étui : Cardoze ne vous a pas encore donné les conclusions de la police scientifique à ce sujet. Mais votre ruse fonctionne. La belle Slave avoue son crime. Aveu qui fait l'effet d'un coup de tonnerre. C'est la stupeur dans l'assistance.

- Nils Jacket est le plus fort. Je ne nierai pas ma culpabilité, c'est inutile. C'est bien moi qui ai tué Nache. Mais si je l'ai fait, c'est sur ordre de l'Agent X. Je suis à sa solde. La thèse de Nils, que j'estime beaucoup, comme quoi X n'existe pas, c'est une sombre idiotie.

Vous sentez qu'elle vient de griller l'une de ses dernières cartouches. Elle sait qu'avec le prototype retrouvé dans sa mallette et ce meurtre à son actif, elle aura du mal à éviter la prison, malgré son immunité diplomatique. Les preuves sont trop accablantes. Mais il vous faut la coincer maintenant si vous voulez lui faire avouer le reste de l'histoire.


Vous enchaînez :

- Nous savons que Mlle Zadilova est mêlée jusqu'au cou dans le vol des plans et du prototype, ainsi que dans le meurtre de Louis Dattaque. Et, comme n'est pas sans savoir le commandant Montanes, une redoutable professionnelle comme elle n'aurait pas loupé sa cible : il est sûr et certain que c'est Nache qu'elle voulait abattre et non Didier. Et si elle a tué le garde du corps, cela prouve bien qu'il était mêlé lui aussi au meurtre de Louis Dattaque et au vol des plans.

Un silence emprunt de respect écrase votre auditoire, fasciné. Vous avez retrouvé le prototype et confondu les assassins de Louis Dattaque et de Thomas Nache. Vous avez désormais toute l'attention du Ministre. Car jusque là, votre théorie se tient. Seulement voilà, elle n'est pas complète. Et le fait que Mlle Zadilova clame que l'Agent X existe bel et bien n'est pas pour la consolider. Elle risque de s'écrouler si vous ne parvenez pas à démontrer que X est bien un mythe, une invention qui sert de couverture aux vrais coupables.

- Pour l'instant, vos arguments se sont avérés pertinents, vous dit le Ministre. Cette demoiselle étant membre avérée du complot, le fait qu'elle ait tué le garde du corps prouve que ce dernier y est mêlé également ; vous avez sans doute vu juste en voyant en lui le meurtrier de Louis Dattaque. Mais l'existence d'un Agent X est toujours possible. Même si ce n'est pas lui qui a tué le PDG, qui nous dit qu'il n'est pas derrière toutes ces machinations ? Le commandant Montanes est formel : c'est X en personne qui a remis les plans et volé le prototype. Dites-nous, pour commencer, qui a transmis les plans à l'ambassade, si ce n'est pas X.


Si vous répondez qu'il s'agit :

De Mlle Zadilova, rendez-vous au 419.

De Robert Bolet, rendez-vous au 559.

De Nelson Delmas, rendez-vous au 386.

De Didier Dattaque, rendez-vous au 188.

D'Anne-Sophie Dattaque, rendez-vous au 717.

De Laurent Loyson, rendez-vous au 264.

D'une autre personne, rendez-vous au 590 pour révéler son nom.