Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 169

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Au commissariat, vous faites le point sur la situation avec Cardoze. Il ne cache pas avoir eu peur pour vous. Il est content de vous avoir retrouvé sain et sauf. Il vous raconte ce qu'il a fait depuis que vous l'avez quitté pour vous introduire dans le QG de l'Agent X. Bien sûr, il a entendu la fusillade entre les ninjas de l'Agent X et les sbires de Lord. Mais il ne pouvait pas intervenir de suite car les renforts ont mis du temps à arriver. En effet, il a cherché à joindre Montanes pendant un long moment, sans succès. Il a fini par appeler l'un de ses hommes réquisitionnés qui lui a dressé le topo : Montanes les a envoyés par petits groupes aux quatre coins de la ville puis il a disparu de la circulation.

- Son téléphone sonnait continuellement occupé, maugrée le commissaire. Il a dû passer l'après-midi le portable vissé à l'oreille. Alors que s'il avait décroché, j'aurais pu lui dire que l'homme qu'il recherchait était dans cet entrepôt... Quelle ironie...! En tous cas, ordres d'un commandant du contre-espionnage ou pas, j'ai fait rappliquer mes gars sur place.

Vous, vous lui narrez tout ce qu'il vous est arrivé et comment Nelson Delmas et ses hommes ont trouvé la mort.

- Après Louis Dattaque il y a quatre jours, c'est l'autre grand PDG de l'armement qui est assassiné à son tour, constate le commissaire. La presse va faire ses choux gras de cette histoire...

Il vous apprend que l'entrepôt où l'Agent X avait installé son QG est un ancien studio de cinéma. La passerelle où se trouvait X lorsqu'il s'est adressé à vous menait à une régie où ses hommes ont trouvé maints ordinateurs, écrans et consoles de contrôle, mais aussi des accessoires tels que des micros, des caméras ou... des mannequins. Vous comprenez comment X a pu vous parler en déformant sa voix. Autre fait curieux : les policiers ont ouvert les caisses stockées dans l'entrepôt, elles étaient toutes vides. Pourquoi donc vos ennemis se sont-ils amusés à charger des caisses vides dans leur camion ?

Le coût de cette opération a été lourd car plusieurs policiers sont morts, et de nombreux autres sont blessés ou choqués. Le jeu en valait-il la chandelle ? Certes, Mlle Zadilova est désormais derrière les barreaux, sous bonne garde. En fouillant son break de fond en comble, si vous n'avez pas vu d'Agent X en chair et en os, vous avez cependant trouvé une grosse mallette blindée dans le coffre. Cardoze en a fait forcer les serrures blindées et la voilà devant vous, posée sur son bureau. Vous l'ouvrez et restez tous deux bouche bée devant son contenu. Tout n'est pas perdu dans l'affaire.


Ayant été averti des événements, le commandant Montanes vous rejoint enfin. Il arrive bien tard... Il est effaré que vous ayez trouvé l'Agent X, alors que lui l'a cherché partout depuis le début d'après-midi.

- Mais bon sang, l'apostrophe Cardoze, vous pouvez me dire ce que vous fichiez pendant que mes hommes se faisaient tirer dessus au bazooka ?! J'ai essayé de vous joindre pendant des heures !

- Adoptez un autre ton avec moi, commissaire, je vous prie. Les émotions vous font perdre votre self-control. Je menais mon enquête, voilà tout. J'avais besoin que vos hommes quadrillassent la ville pour limiter les mouvements de mon ennemi. Je sentais que j'étais sur la bonne piste, à tort, à vous en croire...

Vous lui faites un rapport détaillé de la manière dont vous, vous avez réussi à localiser l'Agent X : la façon dont vous avez trouvé son QG, votre infiltration, la mort de Lord, la course-poursuite qui vous a permis d'intercepter Mlle Zadilova. Le commissaire, lui, explique que, pendant qu'il vous suivait en hélicoptère, ses hommes ont intercepté Robert Bolet alors qu'il tentait pitoyablement de s'enfuir, les menottes toujours aux poignets. Il allait "se mettre à l'abri", s'est-il défendu. Comme il est mêlé à cette histoire, Cardoze a préféré le placer une nouvelle fois en garde à vue. Notez le mot-code "PRIZAD" dans votre Journal d'Enquête.

Montanes est admiratif du sang-froid dont vous avez fait preuve "pour un novice". Mais il est dépité que vous soyez tombé dans la fausse piste tendue par Mlle Zadilova. Il faut retrouver le camion des malfaiteurs car l'Agent X est dedans avec le prototype MB409201. Des barrages ont été installés à toutes les sorties et sur tous les axes routiers pour les empêcher de quitter la ville, et des hélicoptères patrouillent pour tenter de les localiser. Hélas, leur rapport ne tardent pas à tomber : ils n'ont pas retrouvé trace du camion. Personne ne l'a vu sortir de la ville. Il s'est volatilisé. Montanes se sent mal :

- X est dans la nature avec le prototype, c'est la cata vis-à-vis du ministère. Mr le Ministre présidera une réunion de crise demain matin. Votre présence y est exigée, d'ailleurs, messieurs. Il va me tuer si je lui annonce que l'on n'a pas repris ce camion.

Comme il est blanc comme un linge, le commissaire et vous échangez des clins d'œil complices et décidez de lui remettre un peu de baume au cœur. Vous lui montrez le contenu de la mallette blindée de Mlle Zadilova : un appareil électronique de pointe qu'il n'a pas de mal à identifier comme le prototype MB409201 ! Le contre-espion revit. Vous ne l'avez jamais vu aussi souriant et béat, c'en est presque comique. La mallette contient également une quantité énorme de liasses de billets, il y en a pour des millions et des millions d'euros. S'y trouve aussi un magnétophone hi-tech avec micro, baffle et télécommande miniature pour l'actionner à distance. Du vrai matériel d'espion haut de gamme. On peut y enregistrer des paroles sur un disque dur. Vous décidez d'écouter ce qu'il y a dessus. Vous vous rendez vite compte qu'il ne renferme qu'un seul enregistrement, et quelle n'est pas votre surprise lorsque vous entendez... le discours que vous a tenu l'Agent X tout à l'heure dans l'entrepôt !

- Ce type est un vrai mégalomane ! juge Cardoze. Il s'est fait enregistrer pendant qu'il vous parlait. Il veut écrire ses mémoires plus tard ou quoi ?


Vous reparlez avec lui de votre victoire, autour d'un souper tardif au restaurant. Une victoire de valeur, que vous avez signée en récupérant le prototype. Il vous félicite encore pour votre flair et se dit fier d'avoir été à vos côtés pour la capture de Mlle Zadilova. C'était une aventure trépidante. Il veut que vous ne le considériez plus comme une relation professionnelle, mais comme un ami.

- Appelez-moi Alphonse, dorénavant. J'espère avoir l'occasion de revivre de pareilles émotions avec vous. De préférence sans morts, cette fois. Nous avons prouvé à ce fat de Montanes que les enquêteurs "à l'ancienne" étaient encore utiles à des super cracks comme lui et son équipe.

Cet après-midi, en même temps que vous mettiez la ville sens dessus dessous, avait lieu le conseil d'administration exceptionnel de Dattaque Industries. On a rapporté au commissaire que ce conseil a été le théâtre d'un rebondissement inattendu : à la stupeur générale, Didier Dattaque a été nommé nouveau PDG de la société. En l'absence de Robert Bolet, retenu au QG de X, tout le monde pensait que ce serait à Laurent Loyson qu'échouerait le poste. En cette période de trouble, le conseil était tenté de miser sur la stabilité de l'équipe dirigeante. Loyson, malgré sa jeunesse, avait le soutien d'Anne-Sophie Dattaque, qui possédait 30% des parts, et de la direction en général, car il était proche de Louis Dattaque et connaissait les rouages de la firme. Mais Didier a réussi à acquérir, en plus des 30% hérités de son père, 19 autres pourcents des actions, on ne sait comment. Il semblerait que ce soient les parts de Bolet ; il faudra demander à ce dernier pourquoi il les a cédées. C'est tout de même étonnant. En outre, le fils Dattaque a convaincu certains autres actionnaires de se rallier à sa candidature, de façon habile : en mettant en avant la tentative d'assassinat sur sa personne. Selon lui, ce crime prouverait que l'ennemi de Dattaque Industries ne veut pas de lui non plus comme PDG. Le nommer à la tête de l'entreprise était alors une façon de montrer que Dattaque ne cède devant personne. Un argument puéril mais qui s'est avéré diablement efficace...

Didier Dattaque avait bien caché son jeu. C'est une véritable surprise que ce soit lui qui succède à son père. Il n'a aucune compétence en gestion. Cependant, depuis le début de cette affaire, tout le monde semble vous avoir caché des choses. Didier, sa sœur Anne-Sophie et Laurent assistaient à ce conseil d'administration extraordinaire. Ils ont donc un alibi, ils n'étaient pas au QG de l'Agent X cet après-midi.

- Si le fils Dattaque remplace Loyson à la tête de l'entreprise, vous changez d'employeur, vous fait remarquer Cardoze avec malice. Ou du moins, d'interlocuteur chez Dattaque.

- Je ne suis pas sûr qu'il va vouloir me garder. J'espère qu'il me paiera bien les honoraires promis...!

- Ah, au fait, j'aimerais vous soumettre une dernière énigme avant que vous n'alliez vous coucher. Vous m'avez dit que Delmas a été abattu par l'Agent X alors que ce dernier se trouvait en hauteur, sur la passerelle ?

- C'est exact.

- Pourtant, le légiste de la police scientifique me certifie que la balle n'a pas pu venir d'en haut. Elle a suivi une trajectoire horizontale, elle n'a pu être tirée que par un tireur se tenant au même niveau que la victime.

Vous ne savez quoi dire. Vous essayez de vous remémorer les faits, mais tout est allé si vite...

Après avoir réglé l'addition, Cardoze vous souhaite bonne nuit et vous donne rendez-vous demain matin. Il passera vous chercher pour vous amener au siège de Dattaque, à la réunion au sommet convoquée par le Ministre de l'Intérieur.


Si vous n'avez pas pu venir en voiture ce matin, le commissaire vous raccompagne chez vous, au 543.

Si vous avez pris votre 106 ce matin, vous regagnez votre cabinet en voiture, au 543.