- Ce fut un plaisir de converser avec vous, Jacket. Vous avez fait le choix le plus judicieux en acceptant de collaborer avec moi. Vous avez bien compris qu'on n'arrête pas un gibier comme l'Agent X en travaillant avec les autorités officielles. Il faut parfois savoir faire des compromis... si ce n'est des compromissions.

Son œil droit cligne malicieusement au moment où il prononce ce mot. On ne sait trop si c'est bien dû à son tic ou si c'était un clin d'œil malin. Vous vous levez de votre siège pour prendre congé.

- Tenez-vous prêt, Jacket. Je vais tenter de serrer X ce soir. Si je ne réussis pas, j'aurai besoin de vous. Quelle que soit l'issue de l'opération de ce soir, je vous contacterai pour vous donner vos instructions. J'ai bien gardé votre numéro. Au plaisir de vous revoir.

Delmas ne prend pas la peine de vous serrer la main. Il est clair dans son esprit que vous êtes à sa botte et non un véritable partenaire. De toutes façons, toucher des mains aussi sales, vous vous en passez volontiers. En tous cas, il est bien confiant pour croire que vous tiendrez votre langue. Pense-t-il qu'un petit détective comme vous ne représente aucun danger pour lui ?


Les brutes de son service de sécurité vous raccompagnent jusqu'à l'entrée du complexe. Vous regagnez votre voiture en repensant à tout ce que vous a dit Nelson Delmas. Est-ce qu'accepter de traiter avec cet homme louche va vraiment vous permettre de résoudre votre affaire ? N'avez-vous pas, en réalité, passé un marché avec le Diable ? Vous êtes tout de même étonné qu'il n'ait pas hésité à vous en dire autant. Pense-t-il donc que vous ne représentez aucun danger pour lui ?

Soudain, vous stoppez net votre pas et vous vous retournez brusquement. Personne. La rue est déserte. Vous aviez l'impression que quelqu'un vous suivait. Est-ce la nervosité qui vous joue des tours ? Il n'est jamais rassurant d'avoir un criminel pour allié. Vous envoyez paître votre paranoïa et montez dans votre 106.


Rendez-vous au 182.