Kakou, vous voyant le planter là et partir sans payer, sort de son taxi en hurlant à la mort et vous poursuit. Le bougre est plus rapide que vous ne l'auriez pensé. Il vous rattrape et vous bloque le passage. Il exige son dû.
- Mais bon sang ! tempêtez-vous, vous ne voyez pas que c'est un attentat ?! Il doit y avoir des blessés ! Nous devons intervenir tout de suite ! Je vous paierai après !
Votre logique est implacable. Le chauffeur s'y résout de bonne grâce et décide de vous accompagner dans la mêlée.
Quand vous arrivez sur le quai, c'est une scène invraisemblable que vous découvrez, alors que les volutes de fumée se dissipent. Autour du camion militaire immobilisé en travers de la chaussée, des soldats errent hagards, l'arme à la main, se demandant ce qu'ils doivent faire. Ils ne comprennent pas ce qui leur arrive. Ils toussent et se frottent les yeux. Kakou et vous ne tardez pas à les imiter : le gaz utilisé pour l'attaque est toxique. Vous l'avez compris trop tard et vous voilà irrités à votre tour. Retenant votre respiration, vous battez en retraite pour ne pas finir comme les légumes en treillis devant vous. Vous ne pouvez, hélas, rien faire de mieux ; vous toussez trop.
Quand les effets du gaz finissent par s'estomper, vous ne pouvez que constater les dégâts. Plusieurs soldats ont été tués. Les autres sont désemparés. Vous trouvez un Montanes abasourdi et furieux. Lorsqu'il vous aperçoit, il vous fond dessus en aboyant :
- Jacket ! Vous pouvez m'expliquer ce que vous fichez là, palsambleu ?!
- Mon enquête, bien sûr. Je suivais un suspect et c'est lui qui m'a amené jusqu'ici.
- Un suspect ? Quel suspect ? Et d'abord qui est cet olibrius ?
- Je m'appelle Kakou le voyou, je suis chauffeur de taxi, et je suis pas un olibrius.
- Je vais vous dire qui je filais, répondez-vous, mais avant, dites-moi ce qu'il s'est passé ici.
- Ce convoi transportait le prototype MB409201. L'Agent X l'a attaqué, il s'est emparé du prototype et il a réussi à filer. J'étais persuadé qu'il tenterait un coup ce matin, je m'étais préparé et, je ne sais comment, ce satané espion a encore réussi à s'en tirer. Cet homme est le Diable ! Je ne suis pas certain d'avoir compris comment il a fait.
- Mais êtes-vous seulement sûr qu'il s'agissait de X ?
- Oh que oui. Je l'ai vu ! J'ai croisé son regard à travers le masque de carnaval vénitien qu'il portait. Votre thèse comme quoi Bolet était l'Agent X a fait long feu. Vous n'auriez pas dû être là ce matin. Cependant, comme vous avez été assez malin pour arriver jusqu'ici, vous avez mérité que je vous en dise davantage. Mais avant, excusez-moi : je dois faire poster immédiatement des barrages pour tenter d'intercepter notre ennemi. C'est maintenant ou jamais pour l'attraper. Attendez-moi là : je vous ramène auprès de Cardoze et nous discuterons. Vous me direz qui vous suiviez ce matin.
Pendant que le contre-espion fonce à sa tâche, vous regardez dans la direction de la berline de Delmas : elle a disparu, comme vous pouviez vous en douter. Ce n'est pas si grave ; vous pourrez suivre votre homme plus tard grâce au bip-espion. Pour l'instant, vous restez sur les lieux du nouveau coup d'éclat de l'Agent X. Vous dites à Kakou qu'il peut repartir sans vous. Il vous rappelle toutefois que vous lui devez le prix de la course. Et cela va chiffrer sec : 49. Le compteur a beaucoup tourné. Si besoin, Kakou est prêt à attendre que vous alliez retirer la somme à un distributeur. N'oubliez pas que vous êtes interdit de découvert. Si vous n'avez pas assez d'argent, vous pouvez compléter votre paiement en lui laissant l'un des objets suivants : une montre, un téléphone portable, un poing américain. Effacez-le de votre Journal d'Enquête le cas échéant.
Si vous pouvez régler votre course, rendez-vous au
440.
Si vous ne pouvez pas, ou si vous refusez de vous séparer de vos objets, rendez-vous au
269.