Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 199

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Après avoir fait le tour du complexe en voiture, vous vous rendez compte qu'il va être difficile de vous y infiltrer. Comme on pouvait s'y attendre d'une entreprise d'armement, la sécurité y est maximale et toutes les issues sont sévèrement gardées.

La grille de fer est assez proche des murs du bâtiment ; seule une langue de pelouse de trois mètres de large l'en sépare. Si vous tentiez de l'escalader, les employés de FBSA vous verraient faire par les fenêtres. De toutes façons, la grille est trop haute pour que vous puissiez espérer réussir, et elle est sûrement reliée à une alarme.

Inutile aussi d'espérer vous faufiler par la voie en déclivité qui mène à l'entrée du parking souterrain : même si une voiture arrivait, vous ne pourriez vous glisser derrière elle sans être repéré par les caméras de surveillance.

Quant au portail à l'arrière du complexe, celui par lequel vont et viennent les semi-remorques venant charger leurs livraisons, il est gardé par des vigiles en permanence, en plus des caméras. Ils ne pourraient pas prendre le risque de se faire voler un convoi d'armes. Une fouille drastique des camions en arrivée vous dissuade de tenter de vous cacher dans l'un d'eux.

Vous ne voyez qu'un seul maillon faible dans le dispositif : l'entrée principale du siège. Les réceptionnistes sont parfois assez cruches pour laisser entrer n'importe qui, pour peu qu'on leur donne la bonne excuse. Et vous avez une combine tout prête, qui vous a souvent souri par le passé et que vous pourriez tenter.


Tout ce qu'il vous faut est dans votre coffre, pour toujours l'avoir sous la main au cas où : un bleu de travail, une casquette et une sacoche aux couleurs d'une entreprise de maintenance, pleine d'outils factices. Vous vous garez dans une ruelle déserte, loin des regards, et vous vous changez. Vous aviez vu ce truc dans l'Agence Tous Risques, et le pire c'est qu'il marche vraiment. Le culot paie plus qu'on ne le croie.

Si vous avez un pistolet ou un couteau, mieux vaut les laisser dans votre boîte à gant, sinon vous ne passerez jamais les détecteurs de métaux. Les clefs à molette dans votre sacoche vous feront office de gourdins. Si vous avez une boîte de solidox, faites de même car la boîte est en aluminium.

Lorsque vous arrivez à l'entrée principale, vous repérez des camionnettes de chaînes télé stationnées et un parterre de journalistes faisant le pied de grue. Ils vont vous aider dans votre plan. Vous passez devant eux comme si vous reveniez de FBSA et leur lancez :

- Ça vous intéresse de savoir que Nelson Delmas se trouve actuellement dans le hall d'entrée ?

C'est alors le rush à l'intérieur. Les deux réceptionnistes sont prises d'assaut. Débordées, elles essaient d'expliquer que Mr Delmas n'est disponible pour personne mais les journalistes ne semblent pas l'entendre. Vous faites signe à l'une d'entre elles :

- Je viens pour la maintenance. C'est urgent, il paraît.

- Vous ne voyez donc pas que je suis occupée ?

- J'ai pas tout l'après-midi. Vous me faites entrer ou je vais à mon rendez-vous suivant !

- Bon, attendez dans le hall. Quelqu'un de la sécurité viendra vous chercher.

Vous passez le premier cordon de vigiles, trop absorbés par la reconduite des journalistes pour faire attention à vous. Vous passez le détecteur de métaux et débarquez dans un vestibule avec des fauteuils, là où les visiteurs sont censés attendre. Ce qui n'est nullement dans vos intentions.

Vous avez réussi. La manœuvre était audacieuse, mais une enquête pareille mérite bien quelques risques !


Si vous avez le mot-code WATDEL ou si vous êtes déjà venu à FBSA cet après-midi, rendez-vous au 637. Sinon, rendez-vous au 265.