Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 205

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Thomas Nache, le garde du corps de feu Louis Dattaque, est resté au siège de l'entreprise pour y être interrogé par la police. Lorsqu'il en a fini avec ces messieurs-dames, vous sollicitez à votre tour une entrevue. Il en est assez surpris, il pensait enfin en avoir terminé. Mais lorsque vous lui expliquez que vous êtes le détective engagé par la firme, et notamment par Laurent Loyson, il accepte de bonne grâce une nouvelle salve de questions.

Nache est un grand gaillard à la stature imposante. Costaud, athlétique, large d'épaule, facilement 1m90, il a le profil de l'emploi de garde du corps. Il passe nerveusement sa main dans sa chevelure hirsute, blond cendré avec des mèches brunes, et vous fixe intensément d'un regard noir et perçant. En parlant avec lui, vous avez l'impression d'avoir affaire à un personnage froid et calculateur. Pas du genre à faire dans les sentiments. Une sorte de Terminator avec l'humour en moins.

Il vous confirme en tous points ce que vous a dit Loyson sur le planning des événements d'hier soir. Mr Dattaque s'est enfermé à 20h dans son bureau et a demandé à n'être dérangé sous aucun prétexte. Nache est resté devant la porte jusqu'à 23h environ, moment où il a commencé à s'inquiéter.

- Le boss répondait pas quand j'ai frappé et quand je l'ai appelé. La porte était verrouillée de l'intérieur et je n'en avais pas les clefs. J'ai essayé de la défoncer à coups d'épaule mais elle tenait bon.

- Vous avez alors appelé du monde pour vous aider ?

- Oui, j'ai foncé voir les chefs. Je voulais rien faire sans avoir un responsable comme témoin.

- Vous êtes très prévoyant...

- Je suis garde du corps, vous comprenez. S'il arrive quoique ce soit à la personne que je protège, c'est ma faute. Alors je fais le nécessaire pour éviter les ennuis. J'ai donc appelé Messieurs Bolet et Loyson...

- Dans quel ordre ?

Nache se trouve soudain désarçonné. Notez le mot-code "DECONT" dans votre Journal d'Enquête ; si vous avez déjà ce mot, remplacez-le par le mot "PRIDEF".

- D'abord Mr Bolet puis Mr Loyson, vous répond-il.

- Pourquoi ne pas avoir appelé Mr Loyson avant Mr Bolet ? C'est Mr Loyson le directeur adjoint maintenant, ce n'est plus Mr Bolet. Vous ignorez donc cette nouvelle hiérarchie ?

- C'est que... Mr Bolet a été pendant si longtemps directeur adjoint... Tout le monde a des difficultés à considérer Mr Loyson comme le nouveau boss, vous voyez... J'ai pas réfléchi à ça quand je suis allé les chercher.

- Ok. Vous avez donc défoncé la porte ?

- Oui. J'avais pris aussi avec moi quelques gars du service de sécurité. On a défoncé la porte du bureau et on a alors vu le boss étendu mort par terre, dans une flaque de sang. C'était 23h15 à peu près.

- Vous avez fait vite, entre le moment où vous avez appelé votre patron à travers sa porte et le moment où vous l'avez retrouvé mort. Un quart d'heure...

- Ce sont des heures approximatives. Et puis j'ai fait vite car j'étais inquiet...

- D'après les premières constatations, lui dites-vous, il semble peu probable que le meurtrier de Mr Dattaque ait pu passer par la fenêtre. Êtes-vous sûr et certain que personne n'est entré par la porte du bureau ? Êtes-vous sûr, par exemple, qu'à aucun moment vous ne vous êtes endormi ?

- Que voulez-vous que je vous dise... ? vous répond-il d'une voix de stentor. Je suis sûr de moi. Je me suis pas endormi et je jure que personne n'est entré par cette porte au moment où je la gardais.


Lui demandez-vous : comment, selon lui, l'assassin a pu agir pour commettre son crime, sans passer par la porte et sans qu'il ne l'entende opérer ? (rendez-vous alors au 757)

Si Mr Dattaque a déjà eu à faire face à des menaces contre sa vie alors qu'il était son garde du corps ? (rendez-vous au 728)

Depuis combien de temps il protégeait Mr Dattaque et quels étaient ses relations avec lui ? (rendez-vous au 249)