- Les bagnoles sont parties il y a seulement cinq minutes, se défend l'inspecteur. J'ai vu dans quelle direction elles sont allées. Avec la circulation, on a encore une chance de les rattraper !

Ni une ni deux, vous courez tous à la voiture du commissaire qui démarre en trombe. Il grille quelques feux orange foncé, mais c'est pour la bonne cause. Vous n'avez pas une seconde à perdre. C'est alors que vous vous écriez :

- Là-bas, sur la gauche ! Le parking !

Cardoze ralentit l'allure et va se garer un peu plus loin. Votre voiture est banalisée ; vous ne risquez pas de vous faire repérer. Les trois berlines sont stationnées dans un parking quasi vide. Delmas, en impeccable costume-cravate noir, fait le pied de grue. À l'intérieur des voitures... des hommes armés de pistolets-mitrailleurs !

- Regardez ça ! s'exclame l'inspecteur. Ils sont toute une armée !

- Delmas m'a révélé qu'il avait une taupe parmi les hommes de main de l'Agent X, expliquez-vous. Le fier Lord ne pouvait pas laisser son ennemi juré s'enfuir du pays avec le prototype sans tenter un ultime raid pour le stopper.

- Bien joué, Jacket ! vous félicite le commissaire. S'ils sont sur le pied de guerre, c'est qu'ils sont en chasse.

- Ils paraissent attendre quelqu'un, remarque l'inspecteur.

Une limousine arrive alors dans le parking. C'est Robert Bolet qui en descend, à la grande stupéfaction de Cardoze :

- Qu'est-ce qu'il vient fabriquer ici, celui-là ? Il se disait prêt à témoigner contre Delmas. Et que faut-il sitôt libre ? Il le rejoint ! Ça ne tient pas debout !

- Le Colonel vient retrouver Lord son employeur... Voilà qui est très intéressant. Leur discussion a l'air animée, remarquez-vous. On dirait que Lord passe un savon au Colonel, il a l'air tout penaud, le pauvre.

- Mais il ne le tue pas. Il y a du rachat dans l'air...

- Regardez, Bolet monte avec Delmas dans l'une des berlines.

- Il va participer lui aussi à la battue. Ils vont nous mener droit à X !

- Attention, ils démarrent !


Cardoze prend les berlines en filature. Une demi-heure plus tard, vous arrivez dans les rues du quartier portuaire. C'est par ici que vous avez fait arrêter Bolet hier matin. Les berlines se sont arrêtées devant un grand entrepôt, situé au bord du fleuve, à l'écart des autres hangars. Delmas, Bolet et leurs hommes armés sont sortis et se dirigent vers le bâtiment.

- Ça doit être le QG de l'Agent X, déduit le commissaire, qui sort ses jumelles pour observer la scène à distance raisonnable et vous la décrire, même si vous la distinguez assez bien d'où vous êtes. Ils se préparent à donner l'assaut ! Ils se postent à côté d'une porte, ils vont entrer en force.

- Je pense qu'ils ne vont pas avoir besoin de se donner cette peine, dites-vous.

- Oh, vous avez raison : Delmas prend son téléphone portable. Il appelle quelqu'un.

Peu de temps après, un homme vêtu de noir ouvre la porte. Il échange quelques mots avec le PDG de FBSA, puis il fait entrer tout ce beau monde à l'intérieur.

- Oh, vous avez vu, Jacket ? C'est un ninja qui leur a ouvert !

- Un homme tout de noir vêtu, plus exactement. C'est la taupe de Lord. Il l'a appelé pour qu'il vienne leur ouvrir.

- Je sens qu'il va y avoir du grabuge. Je ferais mieux d'appeler du renfort tout de suite. Il faut que Montanes rapplique nous aider.

- Vous ne voulez pas intervenir maintenant ? vous étonnez-vous.

- Ce serait du suicide ! Vous avez vu le nombre qu'ils sont et les armes qu'ils ont ? Et à l'intérieur, les hommes armés sont peut-être tout aussi nombreux. Ça va être une fusillade en règle ! Vous croyez que nous sommes de taille ? Aller là-bas est la meilleure façon de finir avec un pruneau dans le ventre !

Son inspecteur le soutient de tout son mutisme inquiet.


Si vous les laissez à leurs peurs et décidez de vous introduire dans l'entrepôt pour voir ce qu'il va se passer, rendez-vous au 154.

Si vous vous rangez à la sagesse et restez avec eux à attendre la suite des événements, rendez-vous au 94.