Vous sortez votre écran à cristaux liquides et l'allumez. Intrigué, Cardoze vous demande ce que vous faites.
- J'ai placé un bip-espion dans la poche de Bolet tout à l'heure, avant qu'il ne quitte le commissariat, expliquez-vous. Même s'il a été innocenté ce matin de ce quoi on l'accusait, les événements à l'ambassade montrent qu'il n'est quand même pas tout blanc dans cette affaire. J'ai pris cette précaution pour m'assurer qu'il ne s'enfuirait pas.
Un signal clignote sur votre écran. Le bip est localisé. Il se déplace à travers la ville. Le commissaire sourit dans sa moustache : la chasse commence. Vous montez en voiture avec lui et suivez le signal jusqu'à une zone de commerces. D'après votre écran, votre émetteur ne bouge plus. Vous arrivez finalement en vue d'un parking presque vide, où sont stationnées trois berlines noires et une limousine.
- C'est là, vous contentez-vous d'indiquer.
Cardoze ralentit l'allure et va se garer un peu plus loin. Votre voiture est banalisée ; vous ne risquez pas de vous faire repérer. Vous apercevez Bolet sur le parking, en vive discussion avec un homme en impeccable costume-cravate noir.
- Nelson Delmas ! s'exclame votre compagnon. Qu'est-ce que Bolet fabrique avec lui ? Il a dit qu'il était prêt à témoigner contre Lord, et sitôt libre il le rejoint ? Ça ne tient pas debout !
- Le Colonel venu retrouver Lord son employeur... Voilà qui est intéressant.
- J'avais laissé des hommes en planque à FBSA, pour surveiller les agissements de Delmas. Mais Montanes ayant réquisitionné tout le monde...
- La discussion a l'air animée, remarquez-vous. On dirait que Lord passe un savon au Colonel, il a l'air tout penaud, le pauvre.
- Mais il ne le tue pas. Il y a du rachat dans l'air... Regardez, ils montent dans les voitures. Avec eux... ce sont des hommes armés ! Ils ne cachent même pas leurs flingues ! Ils sont toute une escouade, ma parole ! Ils partent à la guerre ou quoi ?
- Attention, ils vont partir !
Cardoze prend les berlines en filature. Vous êtes curieux de savoir où se rend cet équipage, et surtout pour y faire quoi. Vous avez un début de réponse lorsque vous arrivez dans les rues du quartier portuaire.
Les berlines se sont arrêtées devant un grand entrepôt, situé au bord du fleuve, à l'écart des autres hangars. Delmas, Bolet et leurs hommes armés de pistolets-mitrailleurs sont sortis et se dirigent vers le bâtiment.
- Vous avez eu du nez, Jacket, vous félicite le commissaire. Suivre Bolet nous a mené droit au bon endroit. Mais que sont-ils venus faire ici ?
Il sort ses jumelles pour observer la scène à distance raisonnable :
- On dirait qu'ils préparent une attaque ! s'écrie-t-il. (avant de vous décrire ce qu'il se passe, même si vous le distinguez assez bien :) Ils se postent à côté d'une porte, comme s'ils s'apprêtaient à entrer en force. Attendez, Delmas prend son téléphone portable. Il appelle quelqu'un.
Peu de temps après, un homme vêtu de noir ouvre la porte. Il échange quelques mots avec Delmas, puis il fait entrer tout ce beau monde à l'intérieur.
- Oh, vous avez vu, Jacket ? C'est un ninja qui leur a ouvert !
- Un homme tout de noir vêtu, plus exactement. C'est lui que Delmas a appelé.
- Je ne sais pas ce qu'il se passe, mais ça sent le roussi, cette histoire ! Je sens qu'il va y avoir du grabuge. Je ferais mieux d'appeler du renfort. Il faut que Montanes rapplique nous aider.
- Vous ne voulez pas intervenir tout de suite ?
- Je ne suis pas suicidaire ! Vous avez vu le nombre qu'ils sont et les armes qu'ils ont ? Vous croyez que nous sommes de taille ? Et puis à l'intérieur, il y a certainement d'autres hommes armés. Croyez-en mon flair : il y a un règlement de comptes qui se prépare. Aller là-bas est la meilleure façon de finir avec un pruneau dans le ventre !
Si vous laissez Cardoze à ses peurs et décidez de vous introduire dans l'entrepôt pour voir ce qu'il s'y trame, rendez-vous au
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Si vous vous rangez à la sagesse de votre aîné et restez avec lui à attendre la suite des événements, rendez-vous au
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