Paragraphe 229
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- Mmmh, vous me chatouillez, lui dites-vous pour distraire son attention.
- Quel douillet vous faites !
Lorsqu'elle a fini sa fouille et se redresse, vous lui mettez les mains sur les hanches.
- J'espère avoir l'occasion bientôt d'être de nouveau fouillé par vous.
- Ne faites pas votre idiot, Nils, sourit-elle sans pouvoir s'en empêcher. Et d'abord bas les pattes !
Vous avez profité d'avoir les mains sur ses hanches pour accrocher votre bip-espion dans un pli de sa chemise. Mais déjà les mains puissantes d'un des hommes en noir vous saisissent et vous jettent dans la pièce d'à côté. La porte se referme derrière vous, et vous entendez qu'ils la coincent avec votre siège. Vous êtes prisonnier dans votre propre cabinet, un comble ! Puis vous entendez le bruit de leurs pas et de votre porte d'entrée qui se ferme. La fenêtre de la pièce ne donne pas sur la rue, hélas, mais sur la cour de derrière, désertée par les honnêtes gens à cette heure avancée de la soirée. Vous l'ouvrez quand même et tentez d'appeler à l'aide vos voisins.
C'est alors que vous entendez qu'on entre précipitamment dans votre bureau et qu'on enlève la chaise qui bloque la porte. Vous vous précipitez pour voir qui est votre sauveur, mais celle qui ouvre la porte à la volée devant vous, c'est de nouveau Mlle Zadilova ! Elle a perdu toute expression cordiale et elle tient votre bip entre les doigts.
- Tu croyais que t'allais m'avoir avec ce gadget, hein, pauvre crétin ? Je t'avais prévenu qu'il fallait pas chercher à nous suivre.
Elle s'efface alors et, sans que vous n'ayez eu le temps de réagir, ses hommes de main apparaissent et vous criblent de balles. Vous vous écroulez, mort, la main crispé à votre canapé. Après votre cambriolage d'avant-hier, vos voisins auront eu de l'animation dans l'immeuble ces temps-ci.