Delmas prend le ton le plus sérieux que vous ayez jamais entendu :
- Ce soir, un bal est donné à l'ambassade de Biélorussie. C'est à cette occasion que l'Agent X doit transmettre à son contact les plans qu'il a dérobés à Dattaque. Quand on ignore l'identité de quelqu'un, un bon moyen de le coincer est de savoir où il se trouve. X s'expose rarement. C'est donc une opportunité rêvée. Vous m'accompagnerez ce soir à l'ambassade. La mission est de récupérer les plans. Pour cela, il faudra démasquer X avant qu'il ne les remette à son contact. Au pire, il faudra intercepter son contact.
- Et vous savez qui est son contact ?
- L'ambassadeur lui-même.
- Ce dernier risque d'être en contact avec un beau paquet d'invités...
- C'est vous le détective qui enquête sur l'assassinat de Louis Dattaque. Vous avez déjà avancé dans vos investigations, non ? Alors vous êtes parfaitement à même de repérer dans une foule des individus sur lesquels vos recherches ont jeté la suspicion. Soyez à l'heure ce soir. Je compte sur vous.
Il vous raccompagne lui-même jusqu'au vestibule de son gigantesque bureau. Il demande à sa rêche secrétaire de vous remettre l'une de ses invitations pour le bal de l'ambassade. Une invitation qu'il destinait à quelqu'un d'autre.
- Mlle Flamant va être contrariée que vous la décommandiez ainsi à la dernière minute, fait remarquer la secrétaire d'un ton pincé.
- Que voulez-vous que ça me fasse ? répond Delmas avec dédain. Elle ira faire la sotte ailleurs, voilà tout !
Vous rangez soigneusement l'invitation. Elle porte des marques de brûlures de cigare. C'est sale mais ce bout de carton n'en demeure pas moins précieux ; gardez-le bien, même si vous avez déjà une invitation pour le bal. Modifiez votre Journal d'Enquête et notez-y également les mots-codes "LOTUYA" et "SAFILA". Votre criminel allié y a noté un numéro d'urgence, valable uniquement ce soir, à ne composer que si vous pensez sérieusement tenir l'Agent X. Ses hommes de main se dirigeront vers la balise GPS de votre portable. Il dispose des gadgets dernier cri de l'espionnage, visiblement.
En tous cas, Delmas est plutôt confiant pour vous traiter aussi bien et vous faire des confidences aussi importantes. Il croit vraiment que vous marchez avec lui et que vous tiendrez votre langue. Il n'imagine pas qu'un petit détective comme vous puisse le doubler.
Les brutes de son service de sécurité vous raccompagnent jusqu'à l'entrée du complexe. Vous quittez le complexe FBSA et rentrez en voiture via une suite de rues peu animées. Pendant le trajet, vous repensez à tout ce que vous a dit Nelson Delmas. Est-ce qu'accepter de traiter avec cet homme louche va vraiment vous permettre de résoudre votre affaire ? N'avez-vous pas, en réalité, passé un marché avec le Diable ? Vous êtes tout de même étonné qu'il n'ait pas hésité à vous en dire autant. Pense-t-il donc que vous ne représentez aucun danger pour lui ?
Une minute.
Vous avez remarqué dans votre rétroviseur qu'une berline noire vous suivait depuis un moment. Coïncidence ? Peut-être que non. Ou peut-être que si, la voilà qui tourne dans une autre rue que vous. Fréquenter des barons du crime doit rendre parano.
Vous êtes de retour dans votre quartier dans les premières lueurs du soir (+1 trajet de voiture dans votre Journal d'Enquête). Vous avez la possibilité de faire un crochet par la station-service pour vous réapprovisionner en super : pour 3 payés, diminuez de 1 le nombre de trajets de voiture dans votre Journal d'Enquête (total négatif possible, pour un minimum de -30 correspondant à la capacité de votre réservoir). Paiements par cartes ou en espèces acceptés. Vous pouvez également passer au distributeur bancaire pour retirer en liquide une somme sur votre compte.
À votre cabinet, vous êtes accueilli par l'inspecteur de police qui, sur ordre du commissaire, est resté là la journée à veiller sur les lieux et superviser la réparation de votre porte. À la fin de cette enquête, quand vous toucherez vos émoluments, vous rembourserez Cardoze qui, vous le savez, a avancé les frais de cette réparation. L'inspecteur vous remet les clefs de votre nouvelle serrure et vous souhaite une bonne soirée.
Au moment où il s'apprête à partir, vous jetez un il par la fenêtre : une berline noire est garée juste en bas de votre immeuble. Elle n'y était pas quand vous êtes arrivé chez vous. Vous la reconnaissez, c'est la berline de tout à l'heure, vous en êtes persuadé. Votre instinct de détective ne vous trompe pas. On vous a filé depuis FBSA jusqu'ici. Qui est-ce ? Et pourquoi ?
Si vous préférez faire comme si de rien n'était, rendez-vous au
388.
Si vous rattrapez le policier et lui demandez de vous débarrasser de l'importun, rendez-vous au
225.
Si vous disposez d'un pistolet ou d'un mini-pistolet et souhaitez avoir une discussion seul à seul avec votre suiveur, rendez-vous au
19.