Paragraphe 242
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Vous racontez, en tâchant de ne rien oublier, la conversation dont vous avez été témoin entre Didier et Robert Bolet : un marchandage litigieux mené pour récupérer les actions du Colonel. Cette façon de faire pression sur un actionnaire pour qu'il vende n'est pas légale.
- Cela prouve que Didier était prêt à toutes les bassesses pour s'emparer de la firme. Évidemment, la condition préalable à cette prise de leadership était la mort de Louis Dattaque.
Le Ministre demande impérieusement au fils Dattaque si votre affirmation est exacte. Pris de court et dos au mur, Didier ne supporte pas la pression et avoue que oui. C'est le tollé général dans la salle : Anne-Sophie et Laurent hurlent à l'escroquerie et les autres actionnaires s'estiment trompés. Ils demandent l'annulation pure et simple du conseil d'administration d'hier et une nouvelle désignation de PDG. Ils l'accusent d'avoir mentionné la tentative de meurtre contre lui comme argument pour se faire élire PDG ; ils en viendraient presque à douter qu'il n'a pas monté le coup lui-même. L'héritier est complètement dépassé par ce qu'il se passe. Il proteste énergiquement et jure n'avoir trempé dans aucun crime. Il reconnaît qu'il détestait son père, mais jamais il n'aurait songé à le tuer.
- Oui, je préparais une vengeance depuis longtemps. Je voulais devenir le nouveau PDG de Dattaque à la place de père, pour lui prouver qu'il avait tort de me mépriser. Mais pour assouvir ma revanche, je voulais qu'il me vît le supplanter de son vivant. Je ne crois pas qu'il me voie de là où il est maintenant...
- De toutes façons, coupe le Ministre pour tenter de calmer les esprits, le fait que vous ayez commis des malversations pour obtenir votre poste, c'est une chose. Mais ça ne prouve en rien que vous êtes l'Agent X et que vous avez vendu les plans de notre système de défense. Comme la transaction que vous avez menée pour gagner vos actions me paraît louche, j'attends que vous preniez vos responsabilités et démissionniez. Vous resterez sous contrôle des services de renseignement.
Mais, loin de mettre fin à toute échauffourée, les propos du politicien plonge Didier dans une colère noire. Il faut lever la réunion avant que n'éclate une bagarre générale. Dans les jours qui viennent, l'élection de Didier au poste de PDG sera annulée et Laurent sera nommé à la place. Après un copieux repas au restaurant offert par lui, votre ami vous reçoit l'après-midi dans son bureau, qu'il a réintégré, en attendant de s'installer dans celui de feu Louis Dattaque. Il vous paie grassement pour vous remercier de tout ce que vous avez fait. Il vous invite au mariage qu'il projette de célébrer bientôt avec Anne-Sophie.
- Ton enquête est terminée, Nils. Tu n'as pas trouvé le meurtrier, mais je ne t'en garderai pas rancune. Je dois t'avouer que, quand je t'ai téléphoné pour t'engager, je ne pensais pas que tu ferais des miracles. Au final, tu t'es bien débrouillé et tu es au moins parvenu à mettre à jour les malversations de ce cafard de Didier. Maintenant, la fine fleur des policiers de France est sur l'affaire. Et je pense que ce sont surtout les diplomates qui vont intervenir dans les prochains jours.
Le chèque qu'il vous a signé vient à point nommé pour votre compte en banque. Fort de votre nouvelle fortune, vous allez pouvoir vivre très correctement pendant un long moment. Avec les contacts que vous avez liés lors de cette enquête, vous allez vite trouver un appartement à louer. La vie vous sourit enfin. Cependant, au fond de vous, au fond de votre cœur de détective, vous n'arrivez pas à vous réjouir. Ce métier d'enquêteur, c'est votre vocation, vous devez vous l'avouer. Pour la première fois une enquête de haut niveau vous était confiée et vous l'avez ratée. L'assassin de Louis Dattaque court toujours, des plans top secrets peuvent passer d'un jour ou l'autre entre des mains ennemies et tout le monde soupçonne tout le monde. Le coupable a vraiment réussi son coup. Vous pourrez toujours continuer vos investigations, de votre propre initiative. Mais pour l'heure, vous ne pouvez vous empêcher de ressasser votre échec.
Rendez-vous au 666.
- Cela prouve que Didier était prêt à toutes les bassesses pour s'emparer de la firme. Évidemment, la condition préalable à cette prise de leadership était la mort de Louis Dattaque.
Le Ministre demande impérieusement au fils Dattaque si votre affirmation est exacte. Pris de court et dos au mur, Didier ne supporte pas la pression et avoue que oui. C'est le tollé général dans la salle : Anne-Sophie et Laurent hurlent à l'escroquerie et les autres actionnaires s'estiment trompés. Ils demandent l'annulation pure et simple du conseil d'administration d'hier et une nouvelle désignation de PDG. Ils l'accusent d'avoir mentionné la tentative de meurtre contre lui comme argument pour se faire élire PDG ; ils en viendraient presque à douter qu'il n'a pas monté le coup lui-même. L'héritier est complètement dépassé par ce qu'il se passe. Il proteste énergiquement et jure n'avoir trempé dans aucun crime. Il reconnaît qu'il détestait son père, mais jamais il n'aurait songé à le tuer.
- Oui, je préparais une vengeance depuis longtemps. Je voulais devenir le nouveau PDG de Dattaque à la place de père, pour lui prouver qu'il avait tort de me mépriser. Mais pour assouvir ma revanche, je voulais qu'il me vît le supplanter de son vivant. Je ne crois pas qu'il me voie de là où il est maintenant...
- De toutes façons, coupe le Ministre pour tenter de calmer les esprits, le fait que vous ayez commis des malversations pour obtenir votre poste, c'est une chose. Mais ça ne prouve en rien que vous êtes l'Agent X et que vous avez vendu les plans de notre système de défense. Comme la transaction que vous avez menée pour gagner vos actions me paraît louche, j'attends que vous preniez vos responsabilités et démissionniez. Vous resterez sous contrôle des services de renseignement.
Mais, loin de mettre fin à toute échauffourée, les propos du politicien plonge Didier dans une colère noire. Il faut lever la réunion avant que n'éclate une bagarre générale. Dans les jours qui viennent, l'élection de Didier au poste de PDG sera annulée et Laurent sera nommé à la place. Après un copieux repas au restaurant offert par lui, votre ami vous reçoit l'après-midi dans son bureau, qu'il a réintégré, en attendant de s'installer dans celui de feu Louis Dattaque. Il vous paie grassement pour vous remercier de tout ce que vous avez fait. Il vous invite au mariage qu'il projette de célébrer bientôt avec Anne-Sophie.
- Ton enquête est terminée, Nils. Tu n'as pas trouvé le meurtrier, mais je ne t'en garderai pas rancune. Je dois t'avouer que, quand je t'ai téléphoné pour t'engager, je ne pensais pas que tu ferais des miracles. Au final, tu t'es bien débrouillé et tu es au moins parvenu à mettre à jour les malversations de ce cafard de Didier. Maintenant, la fine fleur des policiers de France est sur l'affaire. Et je pense que ce sont surtout les diplomates qui vont intervenir dans les prochains jours.
Le chèque qu'il vous a signé vient à point nommé pour votre compte en banque. Fort de votre nouvelle fortune, vous allez pouvoir vivre très correctement pendant un long moment. Avec les contacts que vous avez liés lors de cette enquête, vous allez vite trouver un appartement à louer. La vie vous sourit enfin. Cependant, au fond de vous, au fond de votre cœur de détective, vous n'arrivez pas à vous réjouir. Ce métier d'enquêteur, c'est votre vocation, vous devez vous l'avouer. Pour la première fois une enquête de haut niveau vous était confiée et vous l'avez ratée. L'assassin de Louis Dattaque court toujours, des plans top secrets peuvent passer d'un jour ou l'autre entre des mains ennemies et tout le monde soupçonne tout le monde. Le coupable a vraiment réussi son coup. Vous pourrez toujours continuer vos investigations, de votre propre initiative. Mais pour l'heure, vous ne pouvez vous empêcher de ressasser votre échec.
Rendez-vous au 666.