- J'étais le garde du corps de Mr Dattaque depuis six ans, vous répond Nache.
- Vous avez déjà eu à intervenir pour le protéger ?
- Jamais rien de sérieux. Il n'y a jamais eu d'incidents graves ou de situations de réel danger pour sa santé. C'étaient surtout des curieux et des fâcheux à envoyer paître. On peut pas dire que ça a été mon boulot le plus difficile.
- Pour le compte de qui travailliez-vous auparavant ?
Votre interlocuteur, sentant qu'il a trop parlé, hésite, puis dit :
- Oh... je suis resté quelques temps sans emploi avant de débarquer chez Dattaque.
- Et avant ?
- Dans de plus petites boîtes qu'ici. Si vous n'êtes pas de la police, vous avez le droit de me poser ces questions ?
- Disons que vous avez le droit de ne pas y répondre...
Conscient qu'il va mettre un terme à l'entrevue, vous demandez à Nache quel effet lui fait la mort de son patron. Vous êtes un peu étonné du stoïcisme de sa réponse. Le garde du corps n'éprouve aucune peine particulière.
- C'est le risque du métier, explique-t-il d'un ton dépourvu de sentiment. C'est toujours fâcheux de perdre la personne qu'on protège. J'espère que les circonstances exceptionnelles de cette affaire joueront en ma faveur et que ça ne nuira pas à ma réputation.
La froideur de ces mots vous laisse penser que la comparaison avec Terminator était décidément pertinente.
Il est midi. Si vous avez le mot-code BODDEP, rendez-vous au
103. Sinon, votre rendez-vous avec le commissaire vous attend. Vous donnez congé au garde du corps, sortez de l'entreprise et rejoignez le commissaire au restaurant, au
29.