Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 258

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Le gaz des bombes fumigènes est toxique. Votre mouchoir ne vous protège que partiellement ; vous êtes bien obligé de respirer et vous vous en trouvez irrité à votre tour. Les yeux qui piquent et surtout le souffle coupé par une violente quinte de toux, vous êtes stoppé net dans votre élan. Vous entendez tout à coup une pétarade du côté de la berge, comme une rafale de pistolet-mitrailleur. Puis le bruit d'un moteur qui vrombit, et enfin d'autres coups de feu. Vous ne pouvez faire un pas de plus, ni dans cette direction ni dans une autre, terrassé comme les militaires par les effets du gaz.

Quand le nuage finit par se dissiper, vous reprenez vos esprits et ne pouvez que constater les dégâts. Un soldat a été tué dans l'attaque, du côté de la rive, et tous les passagers de la jeep ont péri carbonisés. Leurs camarades sont désemparés. Montanes vous rejoint bientôt, à la main son revolver encore fumant. C'est lui qui a tiré les derniers coups de feu. Il paraît complètement dépité :

- C'est pas possible ! Je m'étais préparé à ce que X tentât un coup ce matin. Et ce satané espion a encore réussi à s'en tirer. Cet homme est le Diable ! Vous avez vu cette véritable prise d'assaut ?! Comment a-t-il pu mener ça seul ? Il a attaqué tout un convoi militaire à lui tout seul, et il est parvenu à s'emparer du prototype et à filer.

- Vous lui avez tiré dessus ? demandez-vous en désignant du regard l'arme qu'il tient.

- Oui. X était armé d'un pistolet-mitrailleur, avec lequel il a tué le soldat.

- Vous êtes sûr qu'il s'agissait de X ?

- Aucun doute là-dessus, c'était lui. J'ai même croisé son regard à travers le masque de carnaval vénitien qu'il portait. Je dois faire poster immédiatement des barrages pour essayer d'intercepter notre ennemi. C'est maintenant ou jamais pour l'attraper. Je vous retrouve après.


Rendez-vous avec le commandant du contre-espionnage au 440.