Vous dégainez votre smartphone et prenez le tueur en photo pendant son escalade, juste avant qu'il ne se jette de l'autre côté de la paroi. Vous courez alors jusqu'au chéneau pour y grimper à votre tour mais, arrivé en haut du mur, vous avez une drôle de surprise. L'autre côté donne sur la rue... un étage plus bas !
Le tireur a donc sauté la hauteur du mur, plus la hauteur d'un étage. Vous avez affaire à quelqu'un d'entraîné. Vous entendez un crissement de pneus au bout de la rue et voyez y disparaître une camionnette blanche. Le fuyard a dû sauter sur le toit de ce véhicule qui l'attendait... Vous ne pourrez jamais la rattraper. Penaud, vous retournez à l'intérieur du centre commercial, auprès du commissaire et de Didier Dattaque.
Le moment de folie qui a agité le centre commercial est maintenant passé. Les badauds se sont agglutinés autour du blessé. Vous avez bien du mal à franchir le cordon formé par ces curieux. Thomas Nache gît sur le sol, face contre terre, à l'entrée du magasin, dans une mare de sang.
La balle l'a touché au niveau du cur. Quand les secours arrivent, il est trop tard. Le garde du corps est mort.
Au commissariat, c'est le branle-bas de combat. Cette tentative de meurtre sur Didier Dattaque est de la plus haute gravité. À peine plus de 24 heures après l'assassinat de Louis Dattaque, c'est à son fils qu'on s'en prend. Votre affaire a pris une tournure encore plus sordide, avec un cadavre supplémentaire en prime. Il se passe quelque chose de grave, et il devient urgent que vous découvriez quoi, avant qu'un nouveau malheur ne survienne.
Depuis le bureau de Cardoze, vous téléphonez à Laurent Loyson pour lui apprendre la nouvelle. Au bout du fil, il paraît horrifié. "Mais qu'est-ce qui m'arrive ! Mais qu'est-ce qui m'arrive !" se lamente-t-il, désemparé par tous ces événements. Il vous demande de passer le voir dès que vous pourrez. Vu le nombre de témoins qui étaient présents au centre commercial, il ne va pas être possible de taire la tentative de meurtre auprès des médias. Et par ricochet, de leur cacher plus longtemps la véritable cause du décès de Louis Dattaque.
Les policiers passent le reste de la matinée à questionner les témoins présents au centre commercial, mais aucun ne semble avoir vu le tireur. En fait, aucun n'a bien compris ce qui s'était passé. Les interrogatoires vont se poursuivre l'après-midi encore, mais vous ne pensez pas qu'ils débouchent sur quelque chose d'intéressant. Vous n'avez pas eu le temps de prendre un repas à midi, mais la secrétaire du commissaire vous offre gentiment une part de son sandwich. C'est une jolie rousse aux cheveux bouclés, la frimousse pleine de taches de rousseur. Vous avez entendu Cardoze l'appeler "Poil de Carotte", mais son vrai prénom est Sophie.
Elle accepte également de vous aider à visionner sur son PC les photos que vous avez prises avec votre portable. Sitôt les images traitées par son logiciel professionnel, vous les examinez attentivement. Le tireur était habillé de noir de la tête au pied, et il portait un masque blanc comme ceux du carnaval de Venise. Rien à voir avec un ninja, cette fois. Impossible, en tous cas, de l'identifier.
- Vous êtes sûr qu'il s'agit d'un homme ? demande la rouquine. Je le trouve de formes très fines. L'image est de qualité moyenne, mais on dirait que c'est une femme.
Elle agrandit l'image et vous l'imprime pour que vous voyiez mieux. Vous constatez effectivement que les proportions de votre tueur ressemblent bien à celle d'un mannequin. Dans le feu de l'action, vous n'aviez pas noté ce détail. Cette secrétaire a peut-être repéré un indice important.
Vous lui demandez quand son supérieur sera enfin disponible. Elle craint que ce ne soit pas avant quatre heures.
- Il a lancé un plan d'alerte pour intercepter la camionnette du tireur avant qu'elle ne quitte la ville, et il doit en superviser le déroulement. Il est actuellement avec Didier Dattaque pour l'interroger. Et pour couronner le tout, il doit rencontrer en fin d'après-midi un haut gradé envoyé par le Ministère de l'Intérieur.
- Ah oui ?
- Louis Dattaque dirigeait une entreprise trop stratégique pour la sécurité de l'État. Trop stratégique pour que le gouvernement laisse la responsabilité de l'enquête à un simple commissaire, vous vous doutez bien. Mon chef devra être à la disposition de ce monsieur. Il risque donc de pas pouvoir vous accorder beaucoup de temps cet après-midi. À votre place, j'en profiterais pour faire autre chose.
Qu'allez-vous faire ?
Ne pas suivre le conseil de la secrétaire et attendre Cardoze et Didier Dattaque pour leur parler ? (rendez-vous pour cela au
118)
Allez voir Laurent Loyson, comme ce dernier vous l'a demandé ? (au
519)
Rendre visite à Anne-Sophie Dattaque ? (au
713)
Solliciter une entrevue avec Robert Bolet ? (rendez-vous au
549)
Essayer de rencontrer Nelson Delmas, le PDG de FBSA Industries ? (rendez-vous au
3)
Mais si vous avez un rendez-vous cet après-midi, allez au
445.