Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 268

268
- Tiens, d'ailleurs, à ce propos...

Pendant que le commissaire va faire libérer Robert Bolet de garde à vue, le contre-espion vous prend à part, seul à seul, dans le bureau de Cardoze. Il vous montre un exemplaire du quotidien Syllabal Matin, le journal de René Duhamel. À la une, un titre ronflant : "Robert Bolet l'assassin de Louis Dattaque".

- Dites-moi comment ce sale petit scribouillard a pu être au courant de cette arrestation ? Comment en sait-il les détails ? Comment sait-il que Bolet était accompagné de "mafieux" ?

- Peut-être se trouvait-il sur place ?

- Impossible, mes hommes avaient établi un cordon de sécurité. Aucun journaliste ne pouvait y passer. Moi je sais très bien comment il a pu obtenir ses infos. C'est quelqu'un qui a participé de près à cette arrestation qui lui a vendu la mèche. Et à part vous, je ne vois personne d'autre d'assez stupide pour le faire.

- Puisque vous êtes sûr de votre fait, cela ne sert à rien que j'essaie de vous en dissuader.

- Cardoze vous traite comme un collaborateur à part entière, mais vous et moi savons très bien ce que vous êtes, Jacket : un petit détective minable qui a toujours vécu de petites affaires sans envergure. Je me suis renseigné sur vous, vous voyez. Syllabal Matin est le journal qui, hier, a mentionné pour la première fois dans la presse le nom de l'Agent X. Ne me dites pas que ce n'est pas vous la balance !

- Pensez bien ce que vous voulez.

- L'enquête est déjà terminée pour vous. À partir de maintenant, je ne veux plus vous avoir dans mes pattes. Et si vous laissez filtrer de nouvelles infos à des feuilles de choux, je vous crucifie.

Vous êtes tellement énervé par ces remarques blessantes et injustes que vous préférez garder le silence. Puisqu'il sait tout, vous gardez pour vous le fait que c'est un informateur anonyme qui a renseigné la presse. Et vous comptez bien mener votre enquête jusqu'au bout, tout seul s'il le faut, et montrer à Monsieur Grosse Tête qu'il aurait dû compter avec vous.

En sortant du bureau, vous voyez le commissaire en train d'échanger quelques mots avec Robert Bolet sur le seuil d'entrée du commissariat. L'ex directeur adjoint vous jette une œillade maussade, le visage inexpressif, puis il s'en va. Il vous faut prendre en compte cette nouvelle donnée : le Colonel est libre.


Rendez-vous au 452.