Lorsque vous ouvrez la porte flambant neuve de votre cabinet, vous sentez tout de suite que quelque chose cloche. Elle n'était pas verrouillée. Vous êtes pourtant certain d'avoir bien fermé à clef ce matin. Le cambrioleur n'aurait quand même pas osé revenir ? Le soleil s'est couché, la pénombre du crépuscule a envahi la pièce. Vous voulez allumer mais une voix féminine vous en dissuade :
- Refermez la porte et avancez doucement, Nils. Pas de geste brusque.
Vous distinguez quatre silhouettes se découpant dans l'ombre. Aux poings de trois d'entre elles des pistolets avec silencieux ! Autant ne pas les contrarier et faire ce qu'ils demandent. La plus longiligne des ombres s'avance alors vers vous : c'est Mlle Zadilova. Vous aviez reconnu sa voix enrouée. Elle porte la même tenue d'amazone que ce matin, mais elle s'est détaché les cheveux. Derrière elle, les trois hommes en noir qui vous menacent de leurs flingues sont sûrement de ses séides, mais leurs visages restent dans l'ombre.
Mlle Zadilova, recherchée par toutes les polices, était tout simplement dans votre bureau ! Vous auriez pu la chercher longtemps, vous ne l'auriez pas trouvée !
Elle vous toise d'un regard tout sauf amical. Elle ne semble pas contente du tout.
- Alors, Nils, surpris de me trouver là ? Vous me pensiez à l'autre bout du pays, j'imagine. Je ne suis pas une femme rancunière à la base, mais quand on essaie de me blouser, ça peut me rester longtemps en travers de la gorge. J'ai failli être prise ce matin à cause de votre minable caftage. Vous avez fait arrêter Bolet et vous avez causé la mort de mes hommes. Tous les chiens de la ville et du pays ont été lâchés après moi... à cause de vous ! Je vous aimais bien, Nils, mais là, vous êtes devenu dangereux pour moi. Je dois me débarrasser de vous. À moins que vous n'ayez une bonne excuse pour ce que vous avez fait.
Inutile d'implorer le pitié ou le pardon de cette femme : elle ignore ce que c'est. Si vous répondez plutôt :
"J'ai fait ça parce que c'est mon métier. J'ai été engagé pour que l'assassin de Louis Dattaque, l'Agent X, soit sous les verrous", rendez-vous au
296.
"C'est Bolet que je visais. Vous, je savais bien que vous vous en sortiriez", dites-le avec votre sourire le plus enjôleur et rendez-vous au
589.
"Pourquoi une excuse ? Je comptais bien vous arrêter, ma chère !", rendez-vous au
214.