Robert Bolet est resté au siège de l'entreprise pour y travailler. Du moins en théorie, car les policiers l'ont accaparé toute la matinée pour le questionner. Sa secrétaire, une charmante créature blonde et sexy, vous demande de patienter quelques instants, son supérieur n'en a plus pour longtemps. Une attente qui n'est pas pour vous déplaire, vu qu'en plus d'être belle, elle est d'agréable conversation. Bientôt les inspecteurs de police sortent du bureau de Bolet, qui les raccompagne jusque dans le couloir. Lorsqu'il repasse devant vous, l'ex directeur adjoint remarque alors votre présence et s'enquiert de votre identité.
L'homme semble dur. Son crâne complètement chauve et son nez cassé lui donnent des allures de boxeur, bien qu'il n'en ait pas la carrure. Il porte mieux le costume que votre ami Laurent et, plus généralement, il en impose plus. On sent le type qui occupait les plus hautes fonctions. C'est le genre d'homme déterminé, qui sait où il veut aller. Il vous toise d'un regard perçant quand vous lui dites qui vous êtes et ce qui vous amène.
- Un détective privé ? dit-il d'un ton presque méprisant. Qu'est-ce que ce Loyson est encore allé nous chercher...?
Vous esquissez un sourire.
- N'auriez-vous pas, vous, engagé un détective au nom de l'entreprise si vous en aviez encore été directeur adjoint ? lui faites-vous remarquer avec malice.
Désarçonné, il met un petit temps avant de répondre, perdant un peu de sa superbe au passage.
- Je suppose que oui... Enfin bon, puisqu'il en est ainsi, faisons avec. Veuillez prendre place dans mon bureau. Nous y serons mieux installés.
Vous jetez un regard à la secrétaire avant d'entrer dans le bureau de Bolet et de vous asseoir dans un confortable siège en cuir.
- Elle est charmante, n'est-il pas ? vous dit votre hôte avec un sourire.
Vous savez que le bureau actuel de Laurent Loyson est l'ancien bureau de Bolet. Mais le nouveau bureau de ce dernier n'est pas miteux non plus. Il est meublé chic, la décoration est soignée, et une grande baie vitrée inonde l'endroit de la lumière du matin. Ce bureau est lui aussi au 9ème étage, mais vous avez remarqué qu'il se situe à l'opposé de celui de Louis Dattaque. Plusieurs couloirs les séparent. Impossible d'entendre d'ici ce qui a pu se passer dans le bureau du PDG.
Bolet vous confie se sentir mal à l'aise ce matin. Dernièrement, les choses étaient électriques dans l'entreprise, et ce meurtre a tout renversé. Il n'arrive pas à réaliser.
- Lorsque j'ai vu le cadavre de Louis étendu devant moi, là, je ne voulais pas y croire. C'est atroce de finir ses jours comme ça. Louis avait un sacré carafon, mais c'était un grand bonhomme.
- Vous faites partie des gens qui ont découvert le cadavre ?
- C'est exact. Le garde du corps de Louis, est venu nous chercher hier soir, Loyson et moi. Il semblait très inquiet. Louis ne répondait pas quand on frappait à sa porte. Son garde du corps craignait le pire et voulait que nous fussions témoins quand lui et des gars de la sécurité enfonceraient la porte du bureau. Nous avons découvert le corps de Louis baignant dans le sang, la gorge tranchée... C'était vraiment moche... Loyson a aussitôt appelé le Ministère de l'Intérieur.
- Pourquoi pas la police, plus simplement ?
- On n'appelle pas la police lorsqu'une entreprise aussi stratégique que Dattaque Industrie est mêlée à une affaire glauque. Le gouvernement ne peut pas se permettre que la société qui l'approvisionne en armes soit en difficulté. Toutes les infos concernant cette tragédie vont être soigneusement contrôlées et filtrées. Je vous recommande d'être discret, Mr Jacket.
- Je comprends bien.
Vous avez le temps de poser 2 questions à Robert Bolet. Lui demandez-vous :
Ce qu'il faisait quand le garde du corps est venu le chercher ? (rendez-vous au
234)
Qui, d'après lui, a pu commettre ce crime ? (rendez-vous au
397)
Quel est le motif de la violente dispute qu'il a eue avec la victime peu avant sa mort ? (rendez-vous au
563)