C'est une dame d'un certain âge, très chic, qui vous ouvre. Vous la reconnaissez immédiatement, bien qu'elle ait pris des rides : c'est la mère de Laurent et de son frère. Il vivrait donc bien toujours chez ses parents ! Et visiblement, vous non plus n'avez guère vieilli, car la maman vous remet tout de suite :
- Oh, mais ce visage, je le connais ! Le petit Nils ! Tu n'as pas changé, ma parole. Laulau m'a dit que vous travaillez ensemble actuellement. Comme j'en suis heureuse ! C'est si difficile de ne pas perdre de vue ses anciens camarades ! Entre donc, que nous bavardions un peu.
- Non, non, Madame, je ne veux pas vous déranger, vous défendez-vous avec insistance. Je passais juste voir si Laurent était là.
- À cette heure-ci ? Avec tout le travail qu'il a en ce moment ? Aucune chance de le voir dans les environs. Il est à son entreprise.
Vous vous mordez les lèvres de votre bêtise. Vous avez accroché hier votre bip au revers de la veste de votre ami. Aujourd'hui, il a simplement dû changer de vêtements et laisser sa veste ici. Votre bip-espion est peut-être dans la panière de linge sale... À moins qu'il ne l'ait découvert...
Vous pourriez profiter que vous êtes là pour interroger Mme Loyson sur son fils, mais vous vous rappelez de la faconde de la dame, barbante au possible, et vous redoutez plus que tout qu'elle ne vous force à goûter à son rutabaga aux raisins. Un très mauvais souvenir d'enfance. Cette idée agit sur vous comme un blocage. Une terreur psychologique. Vous prenez congé de la doche aussi vite que vous le permet sa volubilité et retournez à votre véhicule. Direction cette fois le building Dattaque.
En cours de route, la radio interrompt sa programmation pour un flash spécial. Ils annoncent avec force superlatifs qu'une attaque spectaculaire a été perpétrée ce matin, en pleine ville et en pleine journée, contre un convoi militaire ! Cela sent le roussi, vous le comprenez immédiatement, et vous décidez de changer de cap une nouvelle fois, direction le commissariat, cette fois. Il faut que vous sachiez ce qu'il se passe.
Si vous êtes dans votre voiture, rendez-vous au
467.
Si vous êtes en taxi, retenez le numéro de ce paragraphe et rendez-vous au
849.