Les vigiles vous remercient de votre compréhension et vous souhaitent une bonne soirée. Ils vous laissent entrer dans un hall cossu, au sol couvert d'un doux tapis rouge et doré. Deux couloirs partent sur les ailes et un escalier en stuc permet, à votre gauche, d'accéder à l'étage. Des gardes barrent le passage par ces accès. Sur votre droite, une jolie mannequin russe derrière un comptoir vous demande votre imperméable, pour le ranger dans le vestiaire derrière elle. Vous récupérerez votre vêtement dès que vous aurez quitté l'ambassade. Vous gardez tous vos objets sur vous. Au fond du hall, une large porte aux deux battants grands ouverts donne sur une vaste salle de réception, dans laquelle vous suivez les autres invités. C'est une somptueuse salle aux murs blancs, très haute de plafond, éclairée par des lustres majestueux. Une foule dense de personnalités s'y presse déjà. De grands buffets sont garnis à volonté de toasts, de canapés, de petits-fours et de rochers chocolatés. Des serveurs en tenue d'apparat se promènent entre les convives, avec à la main un plateau de coupes de champagne ou de kir.
La salle est bondée. Impossible d'y surveiller quelqu'un en particulier sans risquer de le perdre de vue. Si vous possédez une montre-micro, il va être difficile d'obtenir de bons enregistrements au milieu d'un tel brouhaha. Vous tâchez de vous fondre dans la foule, avec pour premier objectif de calmer votre faim en engloutissant le maximum de toasts au saumon et de canapés à la mousse de canard.
Soudain, une voix vous appelle par votre nom. C'est Didier Dattaque. Il vous a vu et manque de renverser une grosse dame pour vous rejoindre.
- Oh, vous ici, Jacket ! vous apostrophe-t-il d'une voix enjouée. Je ne vous savais pas attiré par les réceptions mondaines. (puis, d'une voix plus basse :) Vous êtes là pour l'enquête ?
- Oui. Et vous, vous êtes là pour représenter les intérêts de Dattaque Industries, si je ne me trompe ?
- En effet. Je remplace mon père qui était l'invité initial. Vu le nombre de clients potentiels dans ce genre de réceptions, c'est idéal pour nouer des relations. Oh, on n'y négocie aucun contrat, je vous rassure. Mais quand on lie connaissance avec des requins du CAC40 ou du Dow Jones dans un cadre aussi divertissant, c'est plus facile après de parler gros sous.
- Je pensais que c'était la compagnie des vedettes que vous seriez venu chercher.
- On voit quelques personnalités du showbiz, mais c'est surtout des hommes d'affaires qui se pressent aux soirées de l'ambassadeur. D'ailleurs, je viens d'apercevoir ce dernier. Ça vous dirait que je vous le présente ?
- Volontiers.
Vous suivez Didier qui se fraie un chemin jusqu'à l'ambassadeur de Biélorussie, Mr Sakadov. C'est un homme bedonnant, aux joues bouffies et aux cheveux frisottants. Il est vêtu d'un smoking blanc de prix, mais son nud papillon un peu trop grand, ses guêtres et son monocle lui donnent un air ridicule. Avec une familiarité étonnante, Didier le salue et le complimente :
- Mr l'Ambassadeur, avec vos rochers chocolatés, votre réception est un succès.
Mr Sakadov, avec une diction impeccable et sans le moindre accent, adopte un ton moins léger et lui présente ses condoléances pour le décès de son père. Elles semblent glisser sans faire le moindre effet sur Didier, qui vous désigne à l'ambassadeur. Il vous présente comme le détective engagé par l'entreprise pour arrêter le meurtrier.
- J'espère que vous arrêterez le coupable, Mr Jacket, vous encourage Mr Sakadov. Avez-vous déjà une piste ?
Si vous avez l'un ou l'autre des mots-codes ABUXER ou LOTUYA, rendez-vous au
318.
Si vous dites que c'est justement pour mener votre enquête que vous êtes là ce soir, rendez-vous au
649.
Si vous vous contentez de dire que votre enquête avance, rendez-vous au
102.