- J'ai, bien sûr, diligenté une rapide enquête pour en savoir un peu plus sur ce Nache, dit le commissaire. Je voulais m'assurer que j'avais affaire à une personne fiable. Ce n'est a priori pas le cas. Parmi les suspects dont je vous ai parlé ce matin, Nache est le seul à avoir un casier judiciaire. Il a déjà servi de gros bras pour des patrons mafieux. Par la suite, il a eu du mal à trouver un emploi, avant que Louis Dattaque ne lui donne sa chance. Ça faisait bientôt six ans et demi qu'il était à son service.
- C'est étonnant, dans une société aussi sensible, qu'un homme réputé avisé ait ainsi confié sa vie à un gars au passé trouble.
- Pas si étonnant que ça, en fait, intervient Laurent. Louis Dattaque avait un côté paternaliste certain. L'affection qu'il ne pouvait pas donner à son bon à rien de fils avait tendance à se reporter sur d'autres.
Le ton sur lequel il a soumis cette réflexion vous fait voir sous un jour nouveau l'ascension si rapide de votre ami au sein de l'entreprise.
- Au sein de la société, Nache n'a jamais eu aucun blâme, enchaîne Cardoze. Il était bien noté et, dans les appréciations de son patron, il était décrit comme "consciencieux et efficace".
- C'est sûr qu'il a été efficace ! persifle Laurent. Je le recommanderai dans son prochain job...!
- Quand je l'ai interrogé, continue le commissaire sans relever, j'ai été étonné de son stoïcisme. Il était embêté de la mort de Louis Dattaque, mais surtout pour sa carrière. C'est le genre de garde du corps faisant abstraction du facteur humain.
Loyson a envie de dire à nouveau quelque chose, mais finalement il se ravise.
- Pour l'heure, je le garde à vue. Mais je ne vois toujours pas pourquoi il aurait commis le meurtre.
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