Votre ami ne comprend pas bien pourquoi vous lui posez cette question. Déstabilisé dans un premier temps, il prend un air indigné.
- Je peux savoir de quoi tu me soupçonnes, Nils ?
- De rien de particulier. Réponds-moi.
- Eh bien j'étais au siège de Dattaque, en train de préparer le conseil d'administration de cet après-midi. Anne-Sophie était avec moi, ainsi que des cadres et des secrétaires. J'ai reçu certains petits actionnaires et je mangeais à midi avec eux lorsque j'ai appris que le convoi transportant le prototype avait été attaqué.
Il soupire de dépit et vous lâche, sur un ton désabusé :
- Tu vois, Nils, je me suis battu cet après-midi pour que tu sois payé, je viens te rendre visite car je m'inquiétais pour toi, et toi, tu vois comme tu me traites ? Le mieux c'est que je parte. J'espère que tu ne viendras pas demain matin à la réunion qu'organise le commandant Montanes au siège de Dattaque. Il y aura le Ministre de l'Intérieur. Si c'est pour que tu y formules des accusations injustes, c'est pas la peine.
Resté seul, vous songez à ce que vous venez d'apprendre. Didier Dattaque avait bien caché son jeu. C'est une véritable surprise que ce soit lui qui succède à son père. Il n'a aucune compétence en gestion. Cependant, depuis le début de cette affaire, tout le monde semble vous avoir caché des choses. Ce conseil d'administration extraordinaire vous a peut-être apporté les derniers indices que vous attendiez. Le temps est venu de faire tomber tous ces masques.
Le lendemain matin, après une nuit de repos réparateur à l'hôpital, le docteur vous autorise à sortir. Le commissaire Cardoze vous attend en voiture à la sortie. Il vous conduit au building Dattaque, pour l'événement qui va peut-être mettre un point final au mystère entourant le meurtre de Louis Dattaque.
Si, lors de votre enquête, vous avez fouillé une chambre d'hôtel, rendez-vous au
880. Sinon, rendez-vous au
565.