- Vous avez tout fait rater cette nuit, Jacket !
Vous êtes assis dans le bureau du commissaire Cardoze, c'est le matin, et vous n'en menez pas large. Vous avez pu dormir quelques heures dans votre cabinet avant d'être convoqué ici impérieusement. Si vous portiez un smoking au bal, vous avez eu le temps de vous changer, mais pas de le rapporter au pressing (vous l'avez laissé dans le coffre de votre voiture). Notez 2 trajets de voiture supplémentaires dans votre Journal d'Enquête : un trajet ambassade-cabinet et un trajet cabinet-commissariat.
Le Commandant Montanes est le responsable du contre-espionnage qu'attendait le commissaire pour poursuivre l'enquête. L'homme aux cheveux toujours aussi gominés vous hurle dessus depuis une demi-heure en présence du commissaire. Il vous reproche d'avoir compromis une importante opération de ses services hier soir à l'ambassade. Il était à la poursuite d'un dangereux espion et, à cause de votre méprise, tout a capoté, et le criminel a pu s'échapper et disparaître dans la nature. Vous avez essayé de vous expliquer mais Montanes ne veut rien savoir. Seule comptait son opération.
- J'étais si près d'attraper cette canaille ! vous répète-t-il. Depuis le temps que je le traque, jamais je n'avais été aussi près de l'avoir. Je devrais vous coller en prison pour vous empêcher de faire une autre bêtise !
Il est l'exact contraire de Cardoze : il n'a rien d'aimable, il se demande même ce que vous venez faire dans cette histoire, et votre look de détective rétro ne suscite en lui que dédain. Il ne s'est pas vu, avec sa gomina hideuse !
Le haut gradé vous explique la situation : la présidence l'a chargé de l'affaire Louis Dattaque, qu'il va à présent diriger à la place du commissaire. Ce crime n'est pas qu'un banal assassinat. Il est du ressort de la Sécurité Nationale. Le "super flic" croit que vous ignorez tout de ce qui se trame et vous fait un topo :
- Dattaque Industries travaille depuis plusieurs mois sur un projet top secret, confié par l'État, concernant un nouveau système de défense de nos sous-marins nucléaires. Mr Dattaque en gardait les plans dans le coffre de son bureau. Lorsqu'il a été retrouvé assassiné, il est apparu que son coffre avait été vidé. On en déduit aisément le mobile du crime : le meurtrier a forcé Dattaque à lui ouvrir le coffre puis l'a réduit au silence.
Vous voulez intervenir, mais Montanes ne vous en laisse pas le temps.
- Mes services savent depuis longtemps qu'une puissance étrangère cherche à obtenir ces plans par tous les moyens. Il est vital pour la sécurité de notre pays que ce secret ne tombe pas entre leurs mains. Comme vous pouvez le constater, Mr Jacket, vous êtes tombé dans une terrible affaire d'espionnage, et le meurtre sur lequel vous enquêtez n'est que la partie apparente de l'iceberg. Un complot qui pourrait bien faire sombrer notre nation. Ma mission est donc capitale : arrêter le coupable le plus vite possible, avant qu'il ne transmette nos secrets à l'ennemi. C'est ce que j'ai essayé de faire hier avant que vous ne me plaquiez au sol. Le commissaire Cardoze m'a dit que vous étiez en charge de l'enquête pour le compte de Dattaque Industries et travailliez avec lui ; c'est pour cela que je ne vous ai pas fait mettre au trou pour complicité. Mais maintenant, vous allez enquêter dans votre coin. L'affaire est trop importante pour un petit détective, surtout maladroit comme vous l'êtes. Je tenais à vous exposer la situation afin que vous le compreniez bien.
- Comme c'est aimable de votre part..., ironisez-vous devant tant de condescendance. Une ironie que ne manque pas de remarquer le haut gradé :
- Sérieusement, vous vous croyez à la hauteur de l'enjeu ? vous apostrophe-t-il soudain. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! C'est du trop gros calibre pour vous. Il n'y a qu'à voir votre pitoyable prestation hier à l'ambassade. Je ne sais pas ce que vous y faisiez, mais sachez qu'un événement grave s'y est produit.
Il marque une pause, puis prend un ton plus grave :
- Avez-vous déjà seulement entendu parler de l'Agent X ?
Répondez-vous :
Oui (rendez-vous dans ce cas au
627)
Non (rendez-vous au
438)