- Ha ha ha, vous ? M'aider ? ricane Montanes. Vous ne croyez pas que vous avez assez fait de bêtises depuis le début de cette enquête ?
- J'étais à l'ambassade hier soir et j'ai peut-être vu certaines choses qui vous ont échappé ! ripostez-vous avec détermination.
- Ne sous-estimez pas Nils Jacket, intervient Cardoze. Savez-vous qu'il a été cambriolé la nuit d'avant-hier, et par un ninja ? C'est que l'ennemi le considère comme un danger pour lui, j'en suis convaincu.
- Très bien, coupe le contre-espion, comme il semblerait que vous n'ayez ni l'un ni l'autre mesuré l'importance de la chose, je vais vous montrer comment travaille la fine fleur des enquêteurs du pays ! Suivez-moi tous les deux.
Vous suivez le commandant dans une grande pièce du commissariat qui a été mise à disposition de son équipe. Le commissaire Cardoze vous lance des regards peu rassurés. Il se serait bien passé de l'humiliation qui vous attend tous les deux. Vous rejoignez les hommes de Montanes, des policiers garantis 100% "super cracks". Ils sont en train de visionner des bandes sur une télévision grand écran. Leur supérieur vous explique qu'hier, à l'ambassade, non seulement il avait fait inviter plusieurs de ces hommes, pour surveiller les lieux, mais que ces derniers, avant que le bal ne commence, ont placé des caméras espionnes à divers endroits de l'ambassade. Dans des endroits fréquentés, histoire de revoir des scènes lors desquelles un détail important leur aurait échappé. Ou, au contraire, dans des endroits privés, où ils n'avaient pas le droit de rester, sous peine de se faire alpaguer par le service de sécurité. Autrement dit, ils avaient des yeux partout. Ils ont donc forcément repéré l'Agent X à un moment ou à un autre.
Montanes est très fier de vous avoir présenté son dispositif, et force est de constater que son équipe et lui ont fait du super boulot. Vous êtes invités, le commissaire et vous, à vous asseoir et à visionner avec eux les enregistrements.
Les contre-espions étaient en train de visionner la bande d'une caméra que l'un d'eux avait placée dans la salle de bal, à hauteur de l'orchestre. Vous avez une vue d'ensemble d'une bonne partie des lieux. La vidéo semble avoir été tournée avant que vous n'arriviez au bal. La salle n'est pas aussi pleine, et l'orchestre n'avait pas commencé à jouer. Vous repérez assez vite Didier Dattaque en goguette avec différentes demoiselles de l'assistance, l'allure particulièrement nonchalante. Vous le voyez également s'entretenir longuement avec Mr Sakadov. Vous voyez dans le regard de Montanes que cette scène l'intéresse vivement.
- STOP !!
Le préposé à la télécommande fait immédiatement un arrêt sur image. C'est son commandant qui a crié et qui ordonne maintenant :
- Fais-moi un zoom sur cette dame, là, avec laquelle discute Didier Dattaque.
Le policier s'exécute et grossit la portion d'image demandée. La dame en question, une séduisante blonde, porte une robe rouge, de longs gants noirs et un boléro assorti. Elle agite un éventail pour se faire de l'air et, sitôt laissée seule par Didier, semble attendre quelqu'un.
- Je vous présente Mlle Zadilova, annonce Montanes. Une plante vénéneuse s'il en est. Une mercenaire implacable, bien connue des services de contre-espionnage. C'est une femme dangereuse comme du poison, prête à commettre tous les crimes, pour peu qu'on y mette le prix. J'ai remarqué qu'elle était là-bas hier, ce qui m'a beaucoup intrigué. J'ai du mal à croire qu'elle se trouve quelque part de façon innocente, tant le mot "innocence" dépareille à côté d'elle. Mais c'est également une habituée des cocktails mondains et elle est d'origine russe, rien ne l'accuse formellement de quoique ce soit.
Si le mot-code ABUXER figure sur votre Journal d'Enquête, rendez-vous au
819. S'il n'y est pas inscrit, rendez-vous au
291.