Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 408

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- Oui, bien sûr que je me sens coupable. Il n'aurait jamais dû mourir. Il n'avait pas à assurer la protection de Didier. Lorsque nous nous sommes séparés, j'aurais dû le renvoyer loin de moi. C'est ce que papa voulait, mais j'ai insisté pour qu'il le conservât à son service. Je... je voulais le garder auprès de moi. J'ai été si égoïste...!

- Vous l'aimiez encore ?

Le regard de la jeune femme semble se perdre dans le lointain un instant, puis elle hoche lentement la tête.

- Je me faisais des films, reprend-elle. Je me disais sans y croire qu'il finirait par me demander de m'enfuir avec lui. Si je n'étais pas là à ce moment-là, je craignais qu'il fît une bêtise ou qu'il s'en prît à papa.

- Vous pensez que Nache aurait pu faire du mal à votre père ?

- C'était une peur irrationnelle. Non, Thomas n'aurait jamais fait une chose pareille. C'était quelqu'un qui avait vraiment les pieds sur terre, je me suis rendu compte. Il était froid, calculateur. Ce n'était pas son genre de risquer la prison juste pour une affaire de cœur. Au début, cette froideur me faisait penser que c'était mon argent qui l'intéressait. Je n'ai compris que plus tard qu'il m'aimait vraiment.

Elle marque un temps d'arrêt en comprenant la portée de votre question. Elle retrouve alors son intelligence naturelle et vous dit :

- De toutes façons, Thomas est désormais hors de cause dans l'assassinat de papa. Sinon il n'aurait pas donné sa vie pour Didier.


L'après-midi est déjà bien avancé ; il est temps de prendre congé. Anne-Sophie vous remercie pour votre sollicitude. Vous regagnez votre cabinet ; du rangement vous y attend, au 182.