- Je ne pourrais vous dire quel était le motif de cette altercation. J'ai assisté à la dispute de loin. Papa tempêtait contre Robert Bolet, je ne l'avais jamais vu dans une telle fureur ! C'était tout juste s'il ne lui sautait pas à la gorge pour le trucider ! J'ignore comment cette situation est arrivée. C'est étrange, ils travaillaient ensemble depuis si longtemps. Mon père m'avait dit, peu de temps avant sa mort, qu'il voulait que Bolet quitte l'entreprise sans tarder. Il faudrait interroger ce dernier pour en savoir plus. De toutes façons, Laurent faisait un bien meilleur directeur adjoint que ce sinistre bonhomme. Je ne le regretterai pas. Il était toujours là à se glisser dans votre dos comme un serpent, sans que vous ne l'entendiez arriver...
Certaines personnes présentes ignoraient cette violente dispute et ne cachent pas leur étonnement. Et le fait que vous ayez posé cette question sur Robert Bolet après avoir parlé des ennemis potentiels de Louis Dattaque vous vaut des chuchotements intrigués. Anne-Sophie, elle, ne semble pas y avoir fait attention. Notez le mot-code "DECONT" dans votre Journal d'Enquête ; si vous l'avez déjà, remplacez-le par le mot "PRIDEF".
Vous sentez qu'il est temps de mettre fin à l'entretien. Votre interlocutrice est à bout de nerfs. Et de toutes façons, il est midi. Vous avez rendez-vous avec le commissaire Cardoze. Vous prenez congé d'Anne-Sophie Dattaque, pour la laisser se reposer. Vous sortez de l'entreprise et rejoignez le commissaire au restaurant, au
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