Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 431

431
Vous devez trouver un stratagème pour être sûr que Mlle Zadilova ne vous remarque pas faire. Lorsqu'elle a fini sa fouille et se redresse, elle reste sensuellement collée à vous et, sans crier gare, elle pose ses lèvres contre les vôtres, pour un entêtant baiser. Puis, avec un sourire mystérieux, elle vous laisse planté sur place, ébahi. Mais déjà les mains puissantes d'un de ses hommes vous saisissent. Le charme fut de courte durée...

- Attendez ! Vous n'allez pas m'enfermer comme ça ! Laissez-moi au moins quitter mon imper et mon chapeau, et les accrocher au portemanteau. Je suis un gentleman, pas un sac de patates !

Le sbire tourne la tête vers sa maîtresse, qui lui indique du menton de vous laisser faire. En ôtant votre imperméable, vous enclenchez le micro de la montre, la détachez discrètement et la glissez dans la poche du vêtement avant de l'accrocher. La mercenaire ne va pas le fouiller une deuxième fois, votre ruse est la bonne. L'homme en noir revient à la charge et, cette fois, il vous jette sans ménagement dans la pièce d'à côté. La porte se referme derrière vous, et vous entendez qu'ils la coincent avec votre siège. Vous êtes prisonnier dans votre propre cabinet, un comble !

Vous vous plaquez contre la porte pour écouter ce qu'ils se disent. Vous entendez leurs voix sans comprendre leurs paroles. Vous saisissez juste quelques mots au vol : "...zigouiller..... gêneur..... Vladimir..... souk..... demain..... hors-bord..... marchandise..." Vous espérez que la montre va mieux capter que cela. Puis vous entendez le bruit de leurs pas et de votre porte d'entrée qui se ferme. La fenêtre de la pièce ne donne pas sur la rue, hélas, mais sur la cour de derrière, désertée par les honnêtes gens à cette heure avancée de la soirée. Vous l'ouvrez quand même et tentez d'appeler vos voisins à l'aide. Au bout de quelques minutes, l'un d'entre eux descend ses poubelles et vous entend. Il monte aussitôt à votre cabinet avec du renfort et ils vous délivrent. Après le cambriolage d'avant-hier, ils ont de l'animation dans l'immeuble ces temps-ci ! Vous les remerciez vivement. Malheureusement, aucun d'entre eux n'a vu Mlle Zadilova et ses complices sortir de l'immeuble. La concierge a juste remarqué qu'un 4x4 noir était garé en double file en bas de la rue, en fin d'après-midi. Lorsqu'on vous demande s'il faut appeler la police, vous dites que ce n'est pas nécessaire, vous la préviendrez vous-même demain.


Lorsqu'ils sont partis, vous vous précipitez à votre portemanteau et cherchez dans la poche de votre imperméable. La montre y est toujours, et elle a pu enregistrer la conversation de vos ennemis. C'est votre jour de chance, tout compte fait ! Vous écoutez l'enregistrement depuis le début, non sans une certaine excitation. Votre montre était dans votre poche, aussi le son de leurs voix est-il plus ou moins faible par moments. Vous entendez assez nettement celle de l'un des hommes de main. Il devait se tenir juste à côté du portemanteau. Ce devait être celui qui vous a empoigné, vu que le portemanteau se trouve juste à côté de la porte du salon.

- On ferait mieux de le zigouiller, c'est un gêneur, dit-il à propos de vous, semble-t-il.

- T'es pas payé pour penser, Vladimir, lui rétorque la belle Slave. Je sais ce que je fais. Il va encore nous être utile.

Une voix lointaine parle alors, mais vous ne comprenez pas.

- Heureusement qu'il ne sait pas, reprend Vladimir, que c'est moi qui ai foutu le souk dans son cabinet l'autre soir !

Cette fois c'est sûr, il parle de vous. Vous fulminez ! Alors c'était ce ninja d'opérette qui a perpétré le cambriolage et a ravagé votre chez-vous ! Quand vous coincerez cet olibrius, vous lui ferez sentir ce que vous pensez de ses méthodes ! En tous cas, les différents éléments de l'enquête s'assemblent. Vous continuez d'écouter l'enregistrement. La voix lointaine dit à nouveau quelque chose, puis c'est Mlle Zadilova qui parle :

- Oui, tu as raison. Allons nous préparer pour demain.

- De quoi aurez-vous besoin, Mademoiselle ? demande Vladimir, dont la voix s'éloigne.

- J'ai besoin du hors-bord pour m'enfuir. Le caporal m'y remettra la marchandise. Après, je rejoindrai...

Des bruits de pas. Le son de sa voix enrouée se perd. Le claquement de votre porte. Ils ont quitté le cabinet. Inutile d'écouter la suite, vous savez ce que c'est. Cet enregistrement, comme tous ceux que vous avez pu déjà faire, peut servir de preuve et vous aidez à confondre vos ennemis. Comme d'habitude, notez le numéro de ce paragraphe (431) dans votre Journal d'Enquête, pour pouvoir vous y référer ; c'est le numéro de l'enregistrement. Espérons que ces informations en valaient la peine.


Vous vous affalez dans votre canapé, le cœur encore palpitant. Il est tard, et vous avez une faim de loup. Pour l'apaiser, vous pouvez soit vous rabattre sur le poulet-mayonnaise dans votre réfrigérateur, si vous ne l'avez pas déjà mangé, soit commander quelque chose à manger. Pizza à 5€, menu fast-food à 8€, traiteur à 20€, en fonction de l'argent qu'il vous reste (modifiez votre Journal d'Enquête selon votre choix). Si vous êtes fauché et n'avez plus rien au frigo, c'est soirée jeûne et ronflette anticipée qui vous attendent.

Si vous aviez laissé des armes ou des objets dans le tiroir de votre bureau, vous pouvez les récupérer ; Mlle Zadilova et Co n'ont pas eu l'idée d'y fouiller, heureusement pour vous. Et, si vous le souhaitez, vous pouvez y laisser d'autres armes ou objets. À vous de voir. Notez bien dans votre Journal d'Enquête quel objet se trouve où. Si vous avez un téléphone portable, vous pouvez le mettre à recharger pour la nuit.


Toutes ces émotions, plus la fatigue accumulée depuis le début de cette enquête finissent par avoir raison de vous. Vous tombez d'épuisement sur votre canapé et vous vous endormez aussitôt comme une masse. Rendez-vous au 453.