Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 458

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- Effectivement, Mlle Dattaque, Nache n'aurait pas ouvert à Laurent, lui dites-vous. Mais il vous aurait ouvert à vous.

Elle blêmit d'un coup et manque de s'étrangler en avalant sa salive.

- Que... qu'entendez-vous par là ?

- Je sais que vous avez rendu visite à votre père le soir de sa mort.

Un murmure parcourt l'assistance. Livide, elle trouve encore la force de nier fermement votre allégation.

- Je sais ce que j'avance. Laurent m'a tout raconté.

Celui-ci pâlit à son tour. Anne-Sophie le dévisage, puis baisse les yeux et se lamente :

- Oh non, t'es allé tout raconter à ce type...!

Le Ministre, Montanes et l'assistance sont abasourdis. Jusque là, vous vous étiez contenté d'affirmer. Avec cet aveu de la fille Dattaque, ils ont la preuve que vous disiez vrai. On vous regarde maintenant avec respect. Le Ministre, qui admet que cette révélation inattendue est un point important de l'enquête, demande à Anne-Sophie de tout raconter. Craquant complètement nerveusement, elle s'effondre sur son siège et avoue tout. Comment elle est allée, seule, voir son père le soir du meurtre pour lui annoncer que Laurent et elle comptaient se marier. Comment Louis Dattaque a réagi violemment, en accusant Laurent des pires choses alors que, jusqu'à ce moment-là, il avait été son chouchou. Comment elle lui avait vertement reproché d'être un père pervers et possessif. Comment elle est partie précipitamment et a rejoint Laurent, dans le bureau duquel elle s'est cachée toute la nuit quand elle a appris le meurtre, car elle craignait d'être suspectée. Et enfin comment elle a monté un alibi avec sa bonne.

Dans la pièce, tout le monde est effaré. Le Ministre ne manque pas de condamner l'attitude de l'héritière. Elle a agi comme si c'était elle qui avait commis le crime, ce dont elle se défend bec et ongles :

- Papa était vivant quand je l'ai quitté, je le jure !

Montanes intervient alors pour vous demander de développer un peu votre théorie :

- En quoi cette fracassante révélation prouve-t-elle que Loyson est l'assassin ? Pour moi, ça lui donne au contraire un solide alibi : il était avec Mlle Dattaque.

- Comme je vous l'ai dit, l'Agent X est un personnage fictif incarné par plusieurs personnes. Anne-Sophie est la complice de Laurent. Après avoir vu son père, elle a parlé avec Nache. Comme il était son ancien amant, il était sans doute encore amoureux d'elle, comme elle vient de le laisser sous-entendre. Elle n'a donc eu aucun mal à le distraire, pendant que Laurent s'introduisait dans le bureau, commettait le crime et préparait la scène. Si Louis Dattaque n'a pas eu le temps de crier avant de mourir, c'est qu'il a été tué par quelqu'un qu'il connaissait et dont il ne s'attendait pas à l'attaque.

- Attendez, le crime demandait du temps pour être commis. Comment Anne-Sophie a-t-elle pu distraire Nache aussi longtemps ?

- Avec quelque chose que le garde du corps n'a pas osé avouer le lendemain, en tous cas.

On constatera, d'ailleurs, que le pauvre gars a malencontreusement été abattu avant de pouvoir en dire plus à la police.

Anne-Sophie, outrée par ces insinuations, fait un véritable scandale. À bout de nerfs, elle veut quitter la réunion pour aller voir ses avocats. Mais Montanes la retient :

- Attendez, Mademoiselle. Ce m'as-tu-vu de Jacket a seulement prouvé que Laurent et vous aviez la possibilité de commettre le crime. Cela suffit pour vous suspecter, mais pas pour vous inculper.

Le Ministre, ne voulant négliger aucune piste, souhaite entendre la suite de votre démonstration. Montanes en profite pour passer à l'offensive :

- Récapitulons votre théorie, Jacket : X n'existe pas, c'est un groupe de criminels différents qui jouent son rôle et c'est Laurent Loyson qui a tué son patron. Théorie qui ne repose sur aucune preuve matérielle ni aucun aveu significatif, je le souligne. Maintenant, allons plus loin : qui a transmis les plans à l'ambassade ? Était-ce Loyson lui-même, Mlle Dattaque, ou l'un de ses complices ?


Si vous répondez qu'il s'agit :

De Laurent lui-même, rendez-vous au 264.

D'Anne-Sophie, rendez-vous au 717.

De Robert Bolet, rendez-vous au 111.

De Didier Dattaque, rendez-vous au 330.

De Nelson Delmas, rendez-vous au 471.

De Mlle Zadilova (si vous la connaissez), rendez-vous au 155.

D'une autre personne, rendez-vous au 590 pour révéler son nom.