Laurent se montre quelque peu embarrassé par la question. Empruntant les détours éhontés de la mauvaise foi, il vous explique que parfois, il faut savoir se sacrifier. La vie n'offre pas toujours des chances pareilles ; il faut savoir les saisir quand elles se présentent. Mais s'il briguera effectivement le poste de PDG demain, c'est d'abord pour le bien de l'entreprise. Il veut à tous prix empêcher Didier d'en prendre la tête, car il la coulerait à coup sûr. Laurent est votre (lointain) ami et votre employeur, aussi vous retenez-vous de lui faire remarquer que pour diriger une société de cette envergure, il faut soi-même en avoir un minimum et ne pas avoir besoin d'appeler son pote Nils à la rescousse dès que des actionnaires véhéments posent quelques questions pressantes...
Il reste silencieux le reste du trajet. Si vous avez un bip-espion, vous pouvez profiter qu'il regarde par la vitre pour le lui accrocher au revers de la veste. Il n'y verra que du feu.
Vous arrivez finalement dans la rue du commissariat, où vous descendez de voiture. Votre 106 est garée non loin. Vous remerciez Laurent de vous avoir déposé et lui souhaitez une bonne soirée.
Rendez-vous au
421.