- Une chose dont nous n'avons pas eu le temps de reparler..., enchaîne le commissaire.
D'instinct, à son air quelque peu gêné, vous devinez de quoi il veut vous entretenir.
- Les macchabées que votre inspecteur et moi vous avons laissés hier ?
- Oui. Durand a témoigné que vous étiez en état de légitime défense, pas de problème. Mais j'aimerais savoir d'où débarquaient ces gusses... Pourquoi en avaient-ils après vous ?
- Le mieux est de tout vous raconter depuis le début.
Sans entrer dans trop de détails, vous narrez votre intrusion au siège de FBSA, votre capture par Lord et ses hommes, votre pacte passé avec lui, votre rencontre avec Delmas lors de laquelle vous avez compris qu'il était Lord, votre rupture du pacte et la fusillade avec les tueurs qu'il a envoyés pour vous réduire au silence. Cardoze vous écoute avec attention et gravité, conscient que vous avez risqué votre vie pour obtenir ces informations. Il n'en revient pas, mais vous croit sur parole.
- Je vais mettre Delmas et le siège de FBSA sous surveillance. Et je vais faire poster des hommes à moi près de votre cabinet pour dissuader d'éventuels tueurs à gages. Si j'avais su, je l'aurais fait dès cette nuit.
Vous déglutissez en entendant quelqu'un d'autre que votre petit doigt confirmer le danger que vous couriez. Notez le mot-code "WATDEL" dans votre Journal d'Enquête.
- Lors de votre intrusion, vous les avez entendus parler de "récupérer les plans de Dattaque" ? Voilà qui est intéressant.
- Et ce sont bien des trafiquants d'armes ! soulignez-vous. Ils fournissent un mafieux russe. Leurs propos étaient sans équivoque.
- Nous ne pouvons pas intervenir car nous n'avons que votre parole. Ce n'est pas une preuve. Et vous avez appris ces informations en vous rendant coupable d'effraction, de votre propre initiative, sans l'accord des autorités. Ça ne suffira pas devant un juge. Cependant, maintenant que Bolet s'est dit prêt à témoigner contre Delmas, ce PDG véreux devrait bientôt mordre la poussière à son tour. Je vous conseille de ne plus chercher à prendre contact avec Lord, c'est devenu trop risqué. Je vais dorénavant tripler la surveillance autour de lui. J'ai déjà des policiers autour du siège de sa société. Ils ne le lâcheront plus d'une semelle. Il ne pourra pas faire le moindre pas sans mes gars sur le dos. Ainsi, il ne devrait plus vous causer le moindre danger. Dès que Bolet aura témoigné, il sera cuit.
Ce Cardoze est quelqu'un de généreux. Le policier modèle qui cherche avant tout à prévenir et à protéger. Les rapports humains avant les statistiques.
- Comment le vivez-vous ? vous demande-t-il à brûle-pourpoint. (avant de préciser, devant votre air hagard :) Avoir donné la mort.
- Pas très bien. Mais je savais que ça pouvait arriver si j'avais un jour une vraie enquête dangereuse à mener.
- C'est ce que vous vouliez, non ?
- Quoi donc ?
- Mener des enquêtes dangereuses.
- Oui, je l'avoue.
- Ça vous plaît, cette enquête ?
- Oh que oui ! Mille fois plus que tout ce que j'ai eu avant !
- Cette nuit, vous avez bien dormi ?
- Oui, ça allait.
- C'est que vous êtes fait pour ce job, conclut-il avec un sourire paternel.
Généreux et prévenant, décidément.
Si l'un ou l'autre des mots-codes BOGAVU ou STYBOG figure dans votre Journal d'Enquête, rendez-vous au
181.
Si vous n'avez aucun de ces mots, rendez-vous au
803.