- Comme il est avéré que c'est l'Agent X qui a mené en personne cette audacieuse opération, poursuit Cardoze, cela prouve que Robert Bolet n'est pas X, vu qu'il se trouvait en cellule au même moment. Sa version des faits survenus à l'ambassade devait donc être exacte. Par conséquent, Montanes m'a demandé de le relâcher. Sous contrôle judiciaire, cela va de soi. Il y a moins d'une heure.
Vous maugréez en votre for intérieur : vous n'avez aucune confiance dans le "contrôle judiciaire". Cela ne vaut rien contre un criminel déterminé et roublard, vous le savez bien. Mais force est de constater que, si l'Agent X était ce matin occupé à voler le prototype, Robert Bolet ne peut pas être lui. Vous ne tenez pas encore votre coupable, on dirait. Quelle a été la faille dans votre raisonnement ? Vous sentez qu'en répondant à cette question, vous allez trouver la solution. Toujours est-il qu'il vous faut prendre en compte cette nouvelle donnée : le Colonel est libre.
- J'ai également appris, ajoute le commissaire, que, sitôt sorti de garde à vue, Bolet a été viré de l'entreprise par Didier Dattaque. Il n'y exercera plus aucune responsabilité et il doit vider son bureau cet après-midi.
- Mais comment cela ? vous indignez-vous. Didier n'est pas le patron, que je sache !
- Du moins, pas encore. Ce même Didier a racheté à Bolet toutes ses parts dans la société.
- Qu'est-ce que le fils Dattaque nous prépare ?
- On va vite le savoir...
Rendez-vous au
221.