Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 546

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Dès qu'ils s'aperçoivent que vous avez une arme sur vous, les vigiles réagissent au quart de tour. Ils vous mettent les bras dans le dos et vous plaquent méchamment au sol. Vous protestez énergiquement, avec indignation, leur expliquant qu'ils s'exposent à de graves menaces. Des renforts arrivent et les gardes vous conduisent sans ménagement hors de vue des convives. Des murmures se sont élevés de la file d'attente derrière vous, pour s'étonner que quelqu'un ait osé chercher à introduire des armes à l'intérieur de l'ambassade.

Le service de sécurité vous retient enfermé dans un petit bureau, sous la menace d'armes à feu automatiques. Une bien grosse artillerie pour une modeste ambassade ! Vous donnant des ordres dans une langue dont vous ne comprenez pas le traître mot, ils vous contraignent à vous déshabiller et se livrent à une fouille humiliante de votre personne. Si vous aviez sur vous un pistolet, un mini-pistolet, un poing américain ou un couteau caché dans votre manche, ils vous sont confisqués ; effacez-les de votre Journal d'Enquête.

Bientôt la police arrive et vos geôliers vous remettent à leurs bons soins. Au poste, vous pensiez que votre situation allait s'améliorer, mais il n'en est rien : de mauvaise humeur d'avoir été dérangés cette nuit, les fonctionnaires ne prennent pas la peine de vous écouter. Vous avez beau leur expliquer travailler en cheville avec le commissaire Cardoze, ils s'en contrefichent royalement. Vous passez la nuit dans le froid et l'humidité d'une garde à vue, le ventre vide.


Le lendemain matin, Cardoze vous retrouve étendu comme un clochard sur le banc d'une de ses cellules. Un mot lui suffit pour vous faire sortir. À vos remerciements il n'adresse qu'un regard sévère. Un grave événement s'est produit cette nuit, au cours du bal. Il aurait préféré se passer que vous détourniez l'attention des policiers postés à l'ambassade en tentant follement d'y entrer armé. Conscient de la bévue que vous avez commise, vous n'osez pas lui répondre. Vous vous contentez de le remercier lorsqu'il vous dit avoir fait ramener votre 106 ici, au commissariat, par l'un de ses hommes (+1 trajet de voiture dans votre Journal d'Enquête).

Lorsqu'il vous introduit dans son bureau, vous constatez que quelqu'un s'y trouve déjà : un homme en costume anthracite, d'allure quelque peu guindée, assis tranquillement. La quarantaine environ, il a les cheveux noirs gominés et des traits durs. À votre entrée, il tourne la tête vers vous et vous toise d'un regard dédaigneux. Vous remarquez qu'il a tendance à froncer les sourcils nerveusement, mais son regard n'en est que plus autoritaire. Il est évident que vous avez affaire à un haut gradé. Le commissaire fait les présentations : Commandant Cyprien Montanes, du contre-espionnage. L'homme n'a rien d'aimable ; il doit tout juste se demander pourquoi Cardoze ne vous a pas laissé en cellule.

Montanes vous met d'emblée au parfum : le sommet de l'État l'a chargé de l'affaire du meurtre de Louis Dattaque, qu'il va à présent superviser à la place du commissaire Cardoze. Ce crime n'est pas qu'un banal assassinat. Il est du ressort de la sécurité nationale. Le "super flic" suppose que vous ignorez tout de ce qui se trame et vous fait un topo de la situation :

- Dattaque Industries travaille depuis plusieurs mois sur un projet top secret, confié par l'État, concernant un nouveau système de défense de nos sous-marins nucléaires. Mr Dattaque en gardait les plans dans le coffre de son bureau. Lorsqu'il a été retrouvé assassiné, il est apparu que son coffre avait été vidé. On en déduit aisément le mobile du crime : le meurtrier a forcé Dattaque à lui ouvrir le coffre puis l'a réduit au silence.

Vous voulez intervenir, mais Montanes ne vous en laisse pas le temps.

- Mes services savent depuis longtemps qu'une puissance étrangère cherche à obtenir ces plans par tous les moyens. Il est vital pour la sûreté de notre pays que ce secret ne tombe pas entre leurs mains. Comme vous pouvez le constater, Mr Jacket, vous êtes tombé dans une terrible affaire d'espionnage, et le meurtre sur lequel vous enquêtez n'est que la partie apparente de l'iceberg. Un complot qui pourrait bien faire sombrer notre nation. Ma mission est donc capitale : arrêter le coupable le plus vite possible, avant qu'il ne transmette nos secrets à l'ennemi. Le commissaire Cardoze m'a dit que vous étiez en charge de l'enquête pour le compte de Dattaque Industries et travailliez avec lui. Vous allez désormais enquêter dans votre coin. L'affaire est trop importante pour un petit détective, surtout un petit malin qui veut entrer armé dans une ambassade. Je tenais néanmoins à vous exposer la situation, afin que vous compreniez ma position.

- C'est trop d'honneur..., ironisez-vous devant tant de condescendance. Une ironie que ne manque pas de remarquer le haut gradé :

- Sérieusement, vous vous croyez à la hauteur de l'enjeu ? vous apostrophe-t-il soudain. Vous ne savez pas à qui vous avez affaire ! C'est du trop gros calibre pour vous.

Il marque une pause, puis prend un ton plus grave :

- Avez-vous déjà entendu parler de l'Agent X ?


Répondez-vous :

Oui (rendez-vous dans ce cas au 871) ?

Non (rendez-vous au 438) ?