- Je peux m'asseoir ?
En levant les yeux sur celui qui vient l'importuner, Nache devient blanc comme un fantôme en vous découvrant.
- Bon Dieu, mais qu'est-ce que vous fichez là ?
Sans attendre sa réponse, vous vous asseyez, arborant le sourire de celui qui a réussi son effet.
- Je viens voir ce que vous faites de votre liberté. Vous ne serez pas resté longtemps en garde à vue. Je serais curieux de savoir pourquoi Didier Dattaque vous a sorti de prison ?
- Alors ça, j'en sais absolument rien ! fait le garde du corps avec un accent de sincérité.
Vous le fixez dans les yeux. Le grand gaillard est complètement déstabilisé.
- Le commissaire vous a mis à l'ombre car il ne pense pas qu'un tueur ait pu entrer par la fenêtre sans que votre patron n'ait eu le temps de pousser un cri.
- Je jure que n'ai pas menti ! Je n'ai rien entendu du tout, et personne n'est entré !
- Vous ne vous êtes pas assoupi ?
- Non !
- Vous ne couvrez personne ?
- Non plus ! Et je ne suis pas tenu de vous répondre. Laissez-moi, maintenant ! Sinon je vous dérouille !
- Belle façon de montrer que vous n'avez rien à vous reprocher, dites-vous en vous levant.
Vous faites mine de partir, puis vous revenez vers lui :
- Au fait, à qui parliez-vous au téléphone ?
Son visage se décompose. Il reste bouche bée un instant puis balbutie :
- Je parlais... à mon avocat, pardi !
Vous savez qu'il ment, mais vous ne pourrez rien en tirer de plus pour aujourd'hui. Autant le laisser mijoter cette nuit pour en tirer davantage demain. Nache fait un coupable de premier choix. Pourtant, quelque chose cloche. Il n'a absolument pas le profil psychologique pour planter un kriss dans une gorge et tracer un X de sang. Ce mystère n'est pas si simple...!
Si vous ne l'avez pas déjà, notez le mot-code "PRIDEF" dans votre Journal d'Enquête. Si vous aviez le mot DECONT, effacez-le. Puis rendez-vous au
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