Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 596

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Vous saisissez le mini-pistolet que vous aviez laissé dans le tiroir et mettez Mlle Zadilova en joue. Elle avait senti le changement dans votre attitude mais, lorsqu'elle a cherché son Makarov PM dans son sac à main, elle ne l'a pas trouvé, et elle n'avait plus le temps de prendre l'un des kriss cachés dans ses bottes. Vous la tenez à présent à votre merci.

- J'étais surprise de ne pas voir mon pistolet dans mon sac. C'est toi qui me l'avais subtilisé... T'es décidément très fort.

- Tu vas me suivre au commissariat, tsarine. Tu es coupable dans cette affaire. Je ne pouvais pas te laisser t'enfuir.

- T'es vraiment gonflé, comme mec, Nils. Tu m'as pour toi toute la nuit, et le matin tu m'arrêtes. Tu sais que j'ai vraiment cru que tu ressentais quelque chose pour moi. Tu m'as bien eue, pour ne pas dire autre chose.

- Qui ment le mieux de nous deux ? La blessure au bras que t'a infligée l'Agent X, elle a vite guéri, on dirait !

- Cette nuit m'a fait perdre ma vigilance, il faut croire..., répond-elle laconiquement.

- Pourquoi m'avoir fait croire que X te poursuit ?

- J'espérais que tu avais compris en passant cette nuit avec moi... J'ai été bien naïve de te croire capable de sentiments...!

- Je fais mon job. Je dois élucider plusieurs meurtres et sauvegarder la sûreté nucléaire du pays.

- C'est vrai, ironise-t-elle, je suis la méchante, tu es le champion de la justice. C'est normal que tu ne veuilles pas t'acoquiner avec une femme comme moi. Et moi qui croyais réellement que ça pourrait coller entre nous...!

- Il faut que tu me dises qui est l'Agent X. Tout de suite.

- Tu peux toujours attendre. Tu oublies une chose, bel étalon. Je jouis de l'immunité diplomatique. Si tu ne parviens pas à convaincre les autorités de mon pays de ma culpabilité, je serai remise entre leurs mains, donc libre comme l'air.

Le sourire avec lequel elle vous a asséné cela a de quoi glacer le sang. Vous allez devoir jouer serré pour réussir à la coincer définitivement. Ce n'est pas encore gagné.


Tout en la tenant en joue, vous téléphonez à Cardoze, pour qu'il vienne chez vous avec des renforts du GIPN. C'est sous l'escorte de policiers d'élite que Mlle Zadilova est conduite au commissariat. Vous restez avec elle dans le fourgon tout le long du trajet. Elle ne desserre pas les lèvres, figées en un sourire triste. Le commissaire vous félicite chaudement pour cette prise de choix. Remplacez le mot-code COLPRI par le mot "PRIZAD" dans votre Journal d'Enquête.

Il fait forcer les serrures blindées fermant la mallette de la criminelle. Sous les liasses de billets, vous avez l'immense surprise de trouver un appareil électronique de pointe, que Cardoze n'a pas de mal à identifier : le prototype MB409201 ! C'était Mlle Zadilova qui l'avait !

- Pas étonnant que l'Agent X veuille lui faire la peau, constate votre allié policier. C'est elle qui détenait ce qu'il a de plus cher ! C'est Montanes qui va être content !

- Ainsi que l'Humanité, enchérissez-vous. X ne peut plus vendre nos secrets nucléaires complets à ses commanditaires.

La mallette contient également un magnétophone hi-tech avec micro, baffle et télécommande miniature pour l'actionner à distance. Du vrai matériel d'espion haut de gamme. On peut y enregistrer des paroles sur un disque dur. Vous décidez d'écouter ce qu'il y a dessus. Vous vous rendez vite compte qu'il ne renferme qu'un seul enregistrement. Et quelle n'est pas votre surprise lorsque vous entendez... le discours que vous a tenu l'Agent X hier dans l'entrepôt !

- Ce type est un vrai mégalomane ! juge le commissaire. Il s'est fait enregistrer pendant qu'il vous parlait. Il veut écrire ses mémoires plus tard ?

- Cet enregistrement a peut-être une autre signification. Espérons, en tous cas, que ces preuves suffiront à faire voler en éclats l'immunité de Mlle Zadilova.


Cardoze téléphone au commandant Montanes pour lui annoncer les bonnes nouvelles. Le contre-espion revit. Il vous demande d'amener Mlle Zadilova avec vous à la réunion organisée ce matin par le Ministre. Elle n'a pas encore débuté, ils vont attendre que vous arriviez avec votre captive. Vous montez en voiture avec le commissaire, direction le building Dattaque. Un policier d'élite du GIPN vous accompagne, pour surveiller la mercenaire. Cette dernière est assise sur la banquette arrière, menottée, et vous êtes monté à côté d'elle. L'événement auquel elle et vous allez assister va peut-être mettre un point final au mystère entourant le meurtre de Louis Dattaque. Peut-être consentira-t-elle à y parler et y faire des révélations.

Au cours du trajet, la belle Slave adopte une moue provocante et vous susurre :

- Tu préfères ton métier à ce que je t'ai fait cette nuit. T'es vraiment un mufle.

- Ne me prends pas pour un benêt. Si tu t'es abandonnée dans mes bras, c'était par comédie. Tu voulais juste une cachette pour la nuit.

Votre réplique la laisse sans voix pendant quelques instants, puis elle soliloque, d'une voix étranglée :

- Non, je ne l'ai pas fait que pour ça...

Elle ne dit plus rien le reste du chemin.


Si, lors de votre enquête, vous avez fouillé une chambre d'hôtel, rendez-vous au 880. Sinon, rendez-vous au 565.