Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 649

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Sakadov est surpris par votre réponse, mais il prend vos propos avec humour :

- Je ne savais pas que mes réceptions pouvaient être propices à une enquête. Dites-moi : vous pensez trouver le meurtrier de Louis Dattaque en ces lieux ? Hu hu.

- Qui sait.

Cette fois, votre interlocuteur ne cache pas son indignation :

- Insinueriez-vous que mes respectables convives sont des criminels ?! dit-il d'un ton outré. Mes invités sont triés sur le volet, Monsieur ! Si vous cherchez des assassins, je ne pense pas que vous trouverez votre bonheur ici.

Le visage joufflu de l'ambassadeur a viré au cramoisi. Mais il parvient à se contenir et adresse à Didier un regard sévère, l'air de dire : "Où est-ce que Dattaque Industries a déniché ce détective ?" Mais étonnamment, le jeune héritier vous épaule :

- Vous savez aussi bien que nous, Mr Sakadov, que des plans top secret ont été volés dans le bureau de mon père lors de son assassinat. Je pensais jusqu'à aujourd'hui que c'était le garde du corps le meurtrier. Jusqu'à ce que ce brave gars sacrifie sa vie pour sauver la mienne ce matin. Depuis, j'y ai réfléchi, et je me dis que ce meurtre pourrait bien être le fait d'un espion.

- Un espion ? s'étonne le diplomate. Comment cela ?

- Je suis sûr que c'est pour voler les plans qu'on a assassiné père... Ils doivent avoir une valeur considérable pour que quelqu'un prenne le risque insensé de tuer une personnalité de cette stature. Les grandes puissances, étatiques ou non, emploient des agents secrets, connus pour ne pas avoir d'âme, afin de défendre dans l'ombre leurs intérêts. Si celui qui a dérobé les plans les met sur le marché pour en tirer le meilleur prix, nul doute que les espions qui œuvrent dans ce pays chercheront à prendre contact avec ce vendeur pour s'approprier ces secrets industriels stratégiques. Et, si notre ami Jacket est ici ce soir, m'est avis qu'il partage peu ou prou mon raisonnement, je me trompe ?

- Vous pensez, demande Sakadov en se tournant vers vous, que des personnes ici présentes seraient assez monstrueuses pour acheter des secrets industriels en sachant la manière abjecte dont ils ont été obtenus ?

- Les espions ont pour devoir de ne pas avoir de cœur, répondez-vous.

- Et vous pensez qu'il y a des espions ici ce soir ?

- Une ambassade, c'est le nid d'espions par excellence, répond Didier à votre place. Ce n'est pas qu'un cliché.

- Dans ce cas, prenez garde, Mr Jacket, vous conseille l'ambassadeur. Les espions tiennent au secret de leur identité comme à leur vie. Vouloir les démasquer peut s'avérer un jeu dangereux.

- Merci du conseil.

- Bah, de toutes façons, mon service de sécurité est sans failles. Il est impossible d'entrer sans invitation, et encore moins avec des armes. Il serait étonnant que nous risquions notre vie ce soir. Si vous voulez bien m'excuser.


Prétextant qu'il doit s'occuper de tous ses invités, il s'éloigne de vous pour rejoindre un autre groupe.

- Eh bien, vous dit Didier à voix basse, le sourire aux lèvres, niveau tact, vous valez pas mieux que moi, on dirait ! Je commence à ne pas regretter que Laurent vous ait engagé.

Et il vous abandonne à son tour, disant qu'il doit retrouver un client. Notez le mot-code "AMBAWA" dans votre Journal d'Enquête. L'ambassadeur demande alors à ce qu'on lance la musique. Un orchestre de musiciens habillés comme des courtisans du XVIIIème siècle a pris place sur une estrade au fond de la salle et entame des airs classiques pour inviter les gens à danser. Le bal commence. Vous vous mêlez à la foule, au 301.