Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 685

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Vous vous élancez dans cette rue qui vous semble propice à une fuite discrète et rapide. Votre regard est tout de suite attiré par une grosse berline noire aux vitres teintées, une Volkswagen Passat. Alors que les passants viennent voir ce qu'il se passe, que les habitants des immeubles alentours mettent le nez à la fenêtre, que les gens descendent de leurs voitures, les occupants de cette berline, eux, restent là, impassibles. Le moteur tourne encore. Une attaque spectaculaire se déroule en ce moment même à une cinquantaine de mètres d'eux, mais cela n'a pas l'air de les émouvoir. Vous entendez tout à coup une pétarade, comme une rafale de pistolet-mitrailleur, provenant de la berge que vous avez laissée derrière vous. Puis un grand bruit de moteur, et enfin d'autres coups de feu. Dans la seconde qui suit, un homme habillé en costume surgit d'une rue adjacente et monte précipitamment à l'intérieur de la Passat. Vous n'avez pas eu le temps de mémoriser les traits de son visage car il vous tournait le dos. En revanche, lorsque la portière arrière s'est ouverte, vous avez pu discerner la personne déjà assise sur la banquette : un homme en veste sombre, dont la barbe noire lui confère un air méphitique. Si vous avez déjà vu un homme répondant à cette description, vous avez reconnu cet inquiétant passager ; notez alors (et dans ce cas seulement) le mot-code "LORLIM" dans votre Journal d'Enquête. Vous ne sauriez dire s'il vous a aperçu. La mystérieuse berline démarre au quart de tour et met les bouts ! À pied, il vous est impossible de la poursuivre.


L'assaut contre le convoi est terminé, on dirait. La fumée a fini par se dissiper. Vous retournez près du camion militaire, où vous ne pouvez que constater les dégâts. Un soldat a été tué dans l'attaque, et tous les passagers de la jeep ont péri carbonisés. Leurs camarades sont désemparés. Vous rejoignez Montanes, qui a la mine complètement défaite.

- C'est pas possible ! se lamente-t-il. Je m'étais préparé à ce que X tentât un coup ce matin. Et ce satané espion a encore réussi à s'en tirer. Cet homme est le Diable ! Vous avez vu cette véritable prise d'assaut ?! Comment a-t-il pu mener ça seul ? Il a attaqué tout un convoi militaire à lui tout seul, et il est parvenu à s'emparer du prototype et à filer. C'est lui qui a tué le soldat.

- Vous êtes sûr qu'il s'agissait de X ? Vous l'avez vu ?

- Oui, je l'ai vu. Pas de doutes, c'est lui. J'ai même croisé son regard à travers le masque de carnaval vénitien qu'il portait. Je dois faire poster immédiatement des barrages pour essayer d'intercepter notre ennemi. C'est maintenant ou jamais pour l'attraper. Je vous retrouve après.

S'il a vu l'Agent X, il doit normalement savoir comment il s'est enfui. Vous préférez ne pas lui parler tout de suite de l'homme que vous avez vu monter dans la Volkswagen et qui, lui, ne portait aucun masque.


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