Si FBSA est un repaire de trafiquants d'armes, comme vous l'a laissé entendre Ced, mieux vaut aller fureter du côté des entrepôts et non dans les étages où travaille le personnel administratif.

Alors que vous débouchez sur une cour intérieure, vous vous cachez immédiatement derrière un buisson massif. Vous venez d'apercevoir Anatole Sorche le chef de la sécurité, alias l'abominable Zork. Il se rend à un entrepôt à l'écart en regardant autour de lui et s'y engouffre par une porte latérale. Vous la gagnez furtivement, pour constater qu'elle s'ouvre au moyen d'une carte magnétique ; impossible de la crocheter. Cependant, comme on accède à cette porte par une volée de marches, cela signifie que l'étage inférieur dépasse légèrement le niveau du sol. Par chance, vous apercevez que l'un des soupiraux vitrés est resté entrouvert. La chaleur de l'été devait incommoder quelqu'un à l'intérieur qui ne s'est pas méfié qu'un intrus solitaire pouvait parvenir jusque là. Après avoir vérifié que la cour était déserte, vous vous couchez sur le sol et roulez à travers l'ouverture.

Vous atterrissez au sommet d'une pile de caisses, à l'intérieur d'une remise chichement éclairée par la seule lumière extérieure. Vous sautez par terre et examinez ces caisses plus attentivement. L'une d'elles n'est pas clouée. Elle est remplie à ras bord de fusils-mitrailleurs. Leur marque et leurs numéros de série n'apparaissent nulle part. Des armes de contrebande ! Ced avait vu juste, une fois de plus. Vous ne pouvez pas en emporter avec vous : ils sont trop encombrants, et ils vous sont inutiles sans munitions.

La porte de la remise donne sur un corridor plongé dans la pénombre. Sur votre droite, d'autres portes semblent clore l'accès à d'autres lieux de stockage, aussi prenez-vous à gauche, à pas de loup. Au bout du couloir, vous pénétrez dans une nouvelle salle, assez grande, sombre elle aussi. Des pièces métalliques cylindriques, couvertes d'électronique, qui pourraient bien servir de composants à l'élaboration de missiles, sont disposées en rang sur un tapis roulant tel ceux des aéroports. Le tapis est arrêté pour le moment. Vous n'êtes pas un spécialiste en armement, mais il va de soi que vous avez affaire à du matériel de pointe.


Soudain, vous sursautez. Vous venez d'entendre des voix. Vous vous dissimulez derrière les composants cylindriques, juste à temps avant que n'arrivent deux hommes. De votre cachette, vous ne pouvez pas voir leurs visages, mais vous saisissez ce qu'ils disent :

- Et les livraisons pour mister Popinski, elles seront prêtes quand ? demande une voix agacée, avec un accent anglais. Je peux te dire que ce matin, il était passablement énervé.

- Nous avons eu un contretemps, Lord. Les flingues qu'on leur avait réservés n'étaient pas "dégriffés". La marque FBSA apparaissaient dessus.

- Voilà qui est fâcheux. Interpol chercherait certainement des poux à Nelson Delmas si elle découvrait que la mafia russe utilise des pistolets-mitrailleurs produits par ses usines !

Ce que vous supposiez est désormais confirmé : des trafiquants d'armes opèrent ici, au sein même de l'entreprise FBSA. Maintenant, ce que vous ne pouvez pas déterminer, c'est si ces deux employés agissent de leur propre chef en détournant la production, ou bien si ce trafic est organisé par l'entreprise elle-même.

- Les choses s'accélèrent, Boris, reprend la voix à l'accent anglais. Avec la mort de Dattaque, il nous faut agir sans attendre. Sinon nous allons nous faire doubler.

- Ok, Lord.

Et les deux hommes s'engouffrent dans une nouvelle pièce, pour rejoindre un groupe d'autres personnes, à en juger par les voix que vous entendez. Ils se lancent dans une grande conversation, mais d'où vous êtes vous ne distinguez pas leurs propos. Il a parlé de la mort de Dattaque ! Votre enquête ! Il faut absolument que vous en sachiez davantage !


Si vous souhaitez quitter votre cachette et allez vous poster juste à côté de la porte de la pièce, pour bien les entendre, rendez-vous au 340.

Si vous jugez plus prudent de vous approcher en restant à couvert des composants sur le tapis, rendez-vous au 679.