Le soir, c'est Laurent qui vous amène la dernière pièce du puzzle. Il vient vous rendre visite et prendre des nouvelles de votre santé. Vous voyez tout de suite sur son visage que quelque chose ne tourne pas rond.
- D'après le médecin, lui dites-vous, je pourrai sortir demain matin de l'hôpital. Donc je dois plutôt bien aller, faut croire. Sans doute mieux que toi, on dirait.
Votre coup fait mouche. Votre ami s'effondre alors moralement devant vous.
Lors du conseil d'administration cet après-midi s'est produit un nouveau coup de théâtre retentissant. À la surprise générale, à commencer par celle de Laurent, Didier Dattaque a été nommé nouveau PDG de la firme ! En l'absence de Bolet, que beaucoup d'actionnaires ne comprenaient pas, votre ami pensait que ce serait à lui que reviendrait le poste, au moins à titre temporaire. Il était le grandissime favori. En cette période de trouble, le conseil était tenté de miser sur la stabilité de l'équipe dirigeante. Malgré sa jeunesse, il avait le soutien d'Anne-Sophie Dattaque, qui possédait 30% des parts, et de la direction en général, car il était proche de Louis Dattaque et connaissait les rouages de la firme. Mais, il ne sait comment, Didier a réussi à acquérir, en plus des 30% hérités de son père, 19 autres pourcents des actions. Et il a convaincu certains autres actionnaires de se rallier à sa candidature, de façon honteuse : en mettant en avant la tentative d'assassinat sur sa personne. Ce crime prouverait, selon ses dires, que l'ennemi de Dattaque Industries ne veut pas de lui non plus comme PDG. Le nommer à la tête de la société était alors une façon de montrer à l'ennemi que Dattaque ne cède devant personne. Un argument puéril mais qui s'est avéré diablement efficace...
- Vu la grande amitié qu'il me porte, soupire Laurent, sa première décision de patron a été de me signifier mon licenciement à effet immédiat. Quant à toi, Nils, tu es dessaisi de l'enquête.
- Le commandant Montanes m'en avait déjà écarté, donc je ne suis plus à ça près, tu sais. Le problème, c'est que je n'ai pas envie de lâcher cette affaire de cette façon. C'est pas mon style.
- Tu n'as décidément pas changé. Je suis content que tu le prennes de cette façon. J'ai obtenu que tu sois payé, en tous cas. Je ne t'aurais pas trop mis dans la mouise...
S'il ne veut pas le laisser paraître, c'est un homme brisé que vous avez devant vous. C'est l'occasion de lui poser une ultime question.
Si vous avez le mot-code ISSUSP souligné, vous pouvez lui demander de vous révéler tout ce qu'il sait, maintenant qu'il n'a plus rien à perdre (rendez-vous pour cela au
682).
Si vous avez ce mot, mais non souligné, ou si vous avez le mot FILLAB, vous pouvez lui parler d'Anne-Sophie Dattaque, au
256.
Si vous lui demandez qui, au sein de la direction de l'entreprise, était au courant de l'itinéraire du convoi militaire attaqué ce matin, rendez-vous au
668.
Si vous lui demandez où il était ce matin, rendez-vous au
339.