Il hésite avant de vous répondre :
- Je n'ai aucune idée de qui a pu commettre ce crime odieux. Louis Dattaque et moi bossons -ou bossions- dans l'armement, un secteur économique stratégique et ô combien sensible. Je sais que mon rival travaillait sur un projet classé secret défense, en relation avec la défense nucléaire du pays. Une puissance étrangère a peut-être voulu lui en faire avouer les secrets et l'a fait éliminer...
- Une puissance étrangère ? Vous pensez qu'elle prendrait le risque de faire assassiner un tel dignitaire ?
- Oui, sans le moindre doute. L'armement est un secteur miné par l'espionnage et les coups tordus.
- Vous avez déjà été victime d'espionnage d'une puissance étrangère ?
- Je suis un vieux roublard du secteur. Je sais me défendre des espions et des fâcheux de toute nature.
- Savez-vous que Didier Dattaque, le fils de Louis, a lui aussi été pris pour cible par un tueur ce matin ?
- Non, je l'ignorais, répond-il en écarquillant les yeux. L'assassin n'a peut-être pas eu ce qu'il cherchait chez son père et veut à présent le soutirer au fils.
- Et vous, Mr Delmas, n'auriez-vous pas aimé connaître les détails du nouveau projet secret défense de Dattaque Industries ? Pour les garder pour vous ou pour les vendre à une puissance étrangère, justement ? À votre pays natal, par exemple ?
Votre interlocuteur se rembrunit. Il ne semble pas goûter vos allusions.
- Sachez bien, Mr Jacket, que si j'avais voulu m'emparer de ces secrets -je dis bien "si j'avais voulu"- je ne les aurais jamais vendus à une puissance ennemie ! Je travaille uniquement pour moi et pour mon entreprise.
Sa réponse n'exclut donc pas qu'il aurait pu vouloir ces secrets afin de les garder pour lui.
Si vous ne l'avez pas déjà fait, lui demandez-vous :
Où il était le soir du meurtre ? (rendez-vous au
691)
S'il était en bons termes avec son concurrent ? (rendez-vous au
576)
Si vous préférez prendre congé et le laisser profiter de la fête, rendez-vous au
322.