Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 804

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Vous revenez à vous dans une cave. Vous voulez vous frotter la tête encore douloureuse mais vous constatez alors que vos bras sont entravés dans votre dos. Vos chevilles sont attachées entre elles également. Tant bien que mal, vous tâchez de vous mettre assis, tout en reprenant vos esprits.

- Vous émergez, Jacket ?

Vous tournez la tête pour voir qu'il y a un autre prisonnier avec vous dans la pièce. Robert Bolet, dans son smoking de bal, est assis à l'autre bout, pieds et poings liés tout comme vous.

- Bolet ? Que fichez-vous ici ?

- C'est votre faute, je vous signale ! Si vous ne vous étiez pas fait prendre, vous n'auriez pas grillé ma couverture !

- Que voulez-vous dire ?

- J'avais réussi à m'infiltrer au sein du groupe d'acheteurs qui ont fait appel à l'Agent X. J'espérais pouvoir le démasquer s'il se montrait. Quand je vous ai trouvé, un homme portant un masque vénitien était à côté de vous. J'ai paniqué et j'ai... j'ai appelé des hommes à moi à la rescousse pour l'arrêter. Mais les autres acheteurs me sont tombés dessus.

Son hésitation vous met la puce à l'oreille. Lord vous a dit avoir une taupe au sein des acheteurs.

- Ce sont vos hommes que vous avez appelés en urgence... ou bien ceux de Lord ?

Bolet déglutit bruyamment.

- Mais... comment vous savez ça ?!

- Je n'allais pas me contenter de ce que vous m'avez révélé hier soir. Vous travaillez donc pour lui... Robert Bolet, un espion ! Si Laurent savait ça ! Je devrais même dire : si Louis Dattaque avait su ça !

- Mais il l'a su ! Pourquoi croyez-vous que nous nous sommes disputés et que j'ai été écarté de mon poste ? Une source anonyme a appris à Louis que je bossais aussi pour son grand rival. J'avais une chance de m'en sortir ce soir et vous avez tout gâché...!

- Ça n'aurait pas été plus simple de me le dire avant, que vous étiez parmi les acheteurs ? Vous ne vous plaindriez pas que je vous ai gêné !

- Lord m'a interdit de parler de lui, que croyez-vous ! Et puis... il ne sait pas que je vous ai engagé, ainsi que l'autre traîtresse...!

Vous tiquez.

- "L'autre traîtresse" ? Vous voulez parler de...?

- Il parle de moi, en effet.


Bolet et vous vous tournez vers le fond de la cave. La silhouette parfaite de la belle Mlle Zadilova se tient contre la lumière, dans l'encadrement d'une porte ouverte. Bolet a un mouvement de repli sur soi inconscient alors qu'elle s'approche de ses captifs.

- J'espère que vous allez bien, mon cher Nils. Votre tête a cogné le sol dans votre chute.

- C'est donc vous notre geôlière. Si vous m'expliquiez ?

Votre assurance la fait sourire. Elle semble même la ravir.

- Cet idiot de Bolet m'a engagée alors que je travaillais déjà... pour l'Agent X. Ce dernier, prévenu par mes soins, n'a eu aucun mal à s'assurer de Bolet et vous.

- Vous voyez, lancez-vous à l'ex directeur adjoint, ce n'est pas à cause de moi que vous êtes là. Vous étiez déjà grillé dès le départ.

Il vous répond d'un rictus tordu. La belle agent double se penche sur vous :

- Vous savez que, si X s'est méfié de vous dès le début, c'est grâce à moi ? J'ai tout de suite mesuré le danger que vous représentiez. C'est pour ça qu'il a envoyé l'un de ses ninjas cambrioler votre cabinet. Il voulait s'assurer de ce que vous saviez déjà sur lui.

- Je lui enverrai la facture.

- Parce que vous croyez qu'il compte nous laisser en vie ?! explose Bolet, au bord de la crise de nerfs de vous voir deviser avec tant de nonchalance.

- J'ai bien peur qu'il ait raison, admet la mercenaire. Maintenant que les plans ont été transmis, il va falloir effacer les traces derrière nous.

Voyant qu'elle ne paraît pas plaisanter, vous tentez un coup de bluff de la dernière chance :

- Vous ne savez pas ce que j'ai dit à Lord. Si vous me faites taire, votre ennemi aura un temps d'avance sur vous.

L'attaque fait son effet. Mlle Zadilova perd tout sourire et jette un regard inquiet à Bolet puis à vous. Elle sort l'invitation tachée de cigare.

- C'est Lord qui vous a remis ça, je me trompe ? C'est bien ce que je craignais.

Et elle sort en coup de vent, sans prendre le temps de verrouiller la porte. Si vous voulez fuir, c'est votre chance. Encore faudrait-il que vous le puissiez. Les malfrats vous ont pris tout ce que vous aviez sur vous : téléphone, argent, ... (effacez tout de la case adéquate de votre Journal d'Enquête). Toutefois, ils n'ont pas inspecté votre manche.


Si vous avez un couteau dans votre manche et voulez saisir l'occasion pour vous enfuir, rendez-vous au 143.

Si vous n'avez pas de couteau, ou si vous préférez attendre la suite des événements, rendez-vous au 842.