Votre question la surprend et la trouble beaucoup. Elle hésite sur sa réponse, alors vous la pressez de répondre en serrant davantage votre prise, avant qu'elle n'ait le temps d'inventer un bobard.
- Je... je crois qu'ils avaient un grave différend personnel, bafouille-t-elle. Mais je ne suis pas au courant des problèmes relationnels de Bolet. C'est sa vie, elle m'est égale.
- Vous êtes sûre que vous me dites tout ? Si Bolet ne veut rien dire à la police, s'il engage des mercenaires et monte des opérations secrètes, c'est pas parce qu'il est blanc comme neige. M'est avis qu'il ne veut pas qu'on sache certaines choses sur lui. Et si vous avez voulu me supprimer, c'est qu'il y a quelque chose de pas net dans vos combines ! Dites-moi la vérité !
La situation de Mlle Zadilova est difficile. Plus vous la maintenez dans les jardins, plus elle a de risques d'échouer dans sa mission. Et elle sent que vous êtes prêt à tout faire capoter si elle ne vous lâche pas une information.
- Vous avez gagné, Jacket, craque-t-elle. Je vais vous dire pourquoi Bolet veut résoudre l'affaire sans y mêler les autorités. Il est une taupe au service de FBSA Industries.
Vous en restez interloqué. Robert Bolet, qui semblait si empressé de récupérer les plans "pour le bien de Dattaque Industries" travaille en fait pour Nelson Delmas ! Voilà qui explique peut-être bien des choses... Notez le mot-code "ASSCOM" dans votre Journal d'Enquête.
- Ça faisait longtemps que ça durait, continue la belle Slave, mais Dattaque ne l'a découvert qu'il y a trois jours. Il a tout de suite pris la mesure nécessaire : il a viré Bolet sur le champ.
- D'où leur dispute ce jour-là.
- Comme Dattaque a été tué le lendemain même et que les plans ont été volés, Bolet a pris peur. Peur qu'on découvre son double jeu en cas d'enquête de police. Il s'est dit que le mieux c'était de mener lui-même l'enquête pour démasquer X, avec des moyens... disons, "non conventionnels".
- Il se croit de taille à se mesurer au célèbre Agent X ? souriez-vous.
- Bien sûr, puisqu'il m'a ! rétorque-t-elle sèchement. Maintenant lâchez-moi !
Un convive vêtu d'un smoking blanc, qui se trouvait lui aussi dans les jardins, vous interpelle, inquiet de la façon menaçante dont vous tenez la jeune femme :
- Tout va bien, madame ? Cet homme vous importune-t-il ?
- Non, ne vous inquiétez pas, lui répond-elle avec un sourire feint, mon ami et moi discutions juste un peu vivement. D'ailleurs, nous avons suffisamment pris le frais. Je retourne à l'intérieur. Tu peux rester là si tu veux, Nils. (et, à voix basse, elle ajoute à votre attention exclusive :) Ne m'approchez plus de la soirée ou je vous tue.
C'est une fine adversaire. Elle profite de cette diversion pour vous fausser compagnie et regagner la salle de bal, sous le regard de l'homme en blanc, qui vous toise d'un il peu amical. Vous ne pouviez pas la retenir sans paraître suspect. Elle vous a tellement pris de vitesse qu'elle a déjà disparu dans la foule, hors de votre vue.
Si vous souhaitez retourner dans la salle de réception à votre tour, rendez-vous au
322.
Si vous préférez rester dehors, rendez-vous au
282.