Elle éclate alors de rire :
- Parce que vous pensez qu'en faisant arrêter Bolet ce matin, vous avez eu l'Agent X ? Laissez-moi rire !
- Pourquoi ne devrais-je pas le penser ? Il y a des preuves.
- Vous êtes moins malin que je ne pensais ! Vous croyez vraiment que Bolet est l'Agent X ?!
- Ce n'est pas lui ?
- Bien sûr que non ! Bolet, cette chiffe molle ?! Pas vraiment la carrure ! Vous n'avez pas vu comme il s'est comporté ce matin à l'entrepôt ? Je suis une mercenaire top niveau. Si j'ai accepté de m'abaisser à travailler avec ce gros nul de Bolet, c'est uniquement parce que X me l'avait ordonné. J'ai ainsi pu jouer la taupe et faire échouer ses plans pour stopper X hier à l'ambassade. Vous n'avez pas remarqué, ce matin à l'entrepôt, que mes hommes de main n'en avaient rien à faire de Bolet ?
- C'étaient des hommes de l'Agent X avec vous ?
- Bien entendu. Les capsules de cyanure prouvent bien que vous aviez affaire à la fine fleur des espions.
À y regarder de plus près, les trois hommes de main de Mlle Zadilova, qui ont leurs canons braqués sur vous, sont entièrement vêtus de noir comme... des ninjas. Vous avez fait arrêter Robert Bolet pensant qu'il s'agissait du célèbre espion-assassin que vous recherchez, que Mlle Zadilova et lui vous jouaient la comédie depuis le début. Pourtant, à en croire la complice de l'Agent X, il y a erreur sur la personne.
- Qu'est-ce qui me prouve que vous ne cherchez pas à dédouaner le Colonel en disant qu'il n'est pas X ? lui demandez-vous sur un air de défi.
- Haha, mais vous allez bientôt l'avoir, votre preuve. Et pas plus tard que demain matin ! L'Agent X en personne va voler le prototype MB409201 lors de son transfert à l'État-major. Un coup que lui seul peut réaliser. On verra si votre trouillard de Bolet arrive à traverser les murs de sa prison pour l'accomplir.
D'un geste de la main, elle vous coupe avant que vous n'ayez pu lui dire quoi que ce soit. Vous préférez ne pas la contrarier et gardez le silence, sentant la menace des armes des ninjas. Notez le mot-code "VOLPRO" dans votre Journal d'Enquête, si vous ne l'aviez pas déjà.
Maintenant, qu'allez-vous faire ? Vous n'êtes pas en position de l'arrêter sans risquer de vous faire trouer la peau.
- Votre cabinet vous sert de lieu d'habitation, j'ai l'impression, fait-elle remarquer en parcourant les lieux du regard. Cette pièce, c'est le bureau dans lequel vous recevez vos clients. Mais dans la pièce d'à côté, j'ai vu que vous aviez un canapé, un lavabo, un réfrigérateur, une télé, un étendoir pour votre linge... Vous m'avez l'air sacrément fauché, Nils. Déjà que le quartier fait très populacier... Je pensais que Dattaque Industries avait embauché un détective de plus haut standing.
- Quand j'aurai arrêté X, je serai suffisamment riche pour déménager.
- Vous ne manquez pas de prétention. Nous verrons ça demain. J'ai beaucoup aimé discuter avec vous, Nils, mais je dois partir. Je ne veux pas vous tuer, je vous apprécie trop, mais je ne peux pas courir le risque que vous nous suiviez. Comme je ne crois pas un instant que vous pourrez vous en empêcher, je vais vous enfermer dans cette pièce qui vous sert d'appartement. (vous faites mine d'y aller :) Attendez. Avant, l'un de mes ninjas va vous fouiller, histoire que vous n'ayez pas sur vous de quoi vous libérer trop vite.
- Ah non, je ne veux pas que l'un de ces sinistres individus posent ses sales pattes sur moi ! rétorquez-vous avec une indignation espiègle. Si je dois être fouillé au corps, je veux que ce soit par vous, ma chère !
Déconcertée par votre requête, la belle blonde sourit et stoppe son acolyte de la main, à la grande surprise de ce dernier. Elle accepte de se charger de votre fouille et, à en juger par la langoureuse façon dont ses mains passent sur votre corps, elle semble y prendre un malin plaisir.
Si vous avez ces objets sur vous (et non dans le tiroir de votre bureau ou dans votre voiture), elle vous les confisque (effacez-les de votre Journal d'Enquête) : téléphone portable, pistolet, poing américain, mini-pistolet. Si elle trouve un mini-pistolet sur vous, rendez-vous tout de suite au
244.
Sinon, vous avez quelques fractions de seconde pour décider ce que vous allez faire :
Si vous avez un couteau caché dans la manche, vous pouvez profiter qu'elle soit près de vous pour y recourir (rendez-vous pour cela au
681).
Si vous avez sur vous une montre-micro, vous pouvez la laisser dans la pièce afin d'enregistrer ce qu'ils vont se dire avant de partir (rendez-vous au
431).
Si vous avez un bip-espion, vous pouvez tenter de le poser sur Mlle Zadilova (rendez-vous au
229).
Sinon, rendez-vous au
244.