Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 23

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En revanche, vous ne seriez pas contre tenter un coup avec eux, quand vous serez tous sortis de prison, lui faites-vous savoir.

- Ah, c'est dommage, mauvais timing. Nous comptions nous retirer après le casse.

- Vous avez donc gardé le butin ?

Il sourit.

- Tu ne sauras rien. Nous ne faisons plus confiance qu'à nous-mêmes, depuis que notre chauffeur a voulu nous doubler.

- Il n'a pas réussi à vous entuber ?

- Non. César se méfiait de lui.

- Que s'est-il passé ?

- Juste après le braquage, le soir-même, Laszlo s'est enfui avec la valise contenant l'oseille. Heureusement, César avait placé une balise GPS dedans. On a retrouvé le traître dans un parking souterrain. Il était avec un autre type.

- "Un autre type" ? C'était qui ?

- Aucune idée, il était dans l'ombre. César a abattu Laszlo et on a récupéré la mallette, mais l'autre gars s'est cassé. Ézéquiel lui a tiré dessus, mais il ne l'a eu qu'à l'épaule.



Vous exultez intérieurement. La police scientifique qui a analysé la scène de crime a dû recueillir le sang perdu par cet individu. Si c'était d'Armorim en personne, on a peut-être son ADN comme preuve.

Non, attendez : si c'était le cas, Huttington l'aurait vite su. Et puis, le comte n'est pas du genre à s'impliquer autant. Il devait plutôt s'agir de l'un de ses hommes de main, ce Joska peut-être.

- Vous avez jamais su le nom du gus ?

- Non, on s'est fait pincer avant. Mais ce dangereux d'Ézéquiel utilise des balles barbelées. Ça cause des blessures quasi irréversibles. Le mec mettra des années avant que la douleur ne parte !

- Ça fait mince, pour savoir qui c'était. Au cas où tu le recroiserais.

- Ah si, une chose : quand il a reçu la bastos, il a laissé échapper une espèce de juron dans une langue étrangère. Ézéquiel a dit que c'était de l'arabe, mais César pense que non, car il connaît un peu.

- Tu te souviens pas ce qu'il a crié ? Vaguement ?

- Non. Mais quand Laszlo est mort à nos pieds, il a prononcé deux mots, et ceux-là, je m'en rappelle bien : "josse ka". Je sais pas ce que ça veut dire, mais il était d'origine étrangère, lui aussi. De je sais plus quel pays de l'est.



Cette fois, vous tenez enfin un lien sûr entre d'Armorim et eux. Pas encore une preuve, mais une piste sérieuse. C'est bien d'Armorim qui a commandité le braquage, par l'intermédiaire du quatrième des malfaiteurs. Vous en aviez l'intuition, c'est à présent une certitude. Et votre ennemi n'a pas pu récupérer la liste, car les Estrada ont repris la valise avant. Les pièces du puzzle sont toutes assemblées. Il n'en manque qu'une : l'endroit où est caché le butin.

Vous détenez également, désormais, une information intéressante sur Joska : il a été blessé à l'épaule. Si, d'ici la fin de cette enquête, vous rencontrez Joska dans une scène où vous seriez au corps à corps, vous pourrez lui faire mal à cette partie du corps en ôtant 10 du numéro du paragraphe où vous vous trouverez à ce moment-là ; vous vous rendrez alors immédiatement au paragraphe dont vous aurez ainsi obtenu le numéro. Le texte ne vous donnera aucune indication ; ce sera à vous de vous rappeler de cette faiblesse chez l'ennemi.



Dans un quart d'heure, c'est le repas, et au réfectoire, vous aurez peu de chances d'éviter Neyrand. Peut-être qu'avec votre crâne rasé et votre moustache, il ne vous reconnaîtra pas. Ou du moins, pas tout de suite. Et si c'est le cas, y aura-t-il moyen de vous arranger avec lui ? Non, d'après vos souvenirs, il n'est pas du genre à parlementer avec les forces de l'ordre.

L'avertissement du destin est clair : vous devez conclure cette mission au plus vite. Dix jours en prison, la haine que vous vouez à d'Armorim est grande, mais le risque pour votre propre vie aussi.



C'est avec une certaine appréhension que vous vous laissez conduire au réfectoire.

Si vous simulez un malaise dans le but de vous faire conduire à l'infirmerie, rendez-vous au 522.

Sinon, si vous possédez le mot-code DIAUCO, rendez-vous au 705.

À défaut, rendez-vous au 214.