La plupart des détenus présents ont des têtes peu commodes ; ce ne sont pas les plus calmes qui viennent parfaire leurs biscotos. En entrant dans la salle de musculation, vous avisez un rameur libre et commencez à travailler vos biceps. Vous ne voyez aucun de vos braqueurs, pas même le baraqué Ézéquiel qui a pourtant une musculature entretenue. Sans doute est-il avec l'équipe de ménage.
Les autres apprentis-Musclor n'ont pas l'air de goûter votre fréquentation. Un grand Noir à l'il crevé vous toise d'un regard borgne effrayant. Votre crâne rasé semble catalyser son ressentiment. Une conséquence vraisemblable de la bagarre de ce matin, déclenchée par un détenu coiffé comme vous. Comme il vient vers vous avec une mine malintentionnée, un surveillant s'interpose.
- Laisse tomber, Anicet, lui intime-t-il avec autorité. C'est pas un facho, juste un nouveau.
- Ouais, ça reste à voir.
Le reste de votre séance se passe dans un climat de tension terrible.
Rendez-vous au
648.