Ils vous accueillent sans enthousiasme. Manifestement, ils voient d'un mauvais il la prévenance qu'a leur chef à votre égard. Piccolo, assis un peu à l'écart, vous fait justement signe de le rejoindre. Bien que vous l'ayez percé à jour, il ne s'est pas départi de ses manières de petit vieux. Vous l'imagineriez bien posté à la fenêtre d'une petite maison, à guetter un événement quelconque dans la rue, comme certains retraités de son âge. Le temps qui passe inexorablement est d'ailleurs le thème de sa prosopopée du jour.
- Le week-end commence ce soir, et c'est tout un rituel qui change, vous explique-t-il, paternel. Je parle surtout du personnel : le directeur est absent les deux jours, l'infirmière change
et Bouledogue Canaguerr prend le pouvoir.
- Comment ça ?
- Ho ho, tu le verras bien assez tôt
!
- Il ne prend jamais de congé ? Il est pas là à demeure, rassure-moi ?
- Ha ha, presque ! Mais d'habitude, il ne travaille pas les lundis et mardis. Cette semaine, il a fait une exception. Je me demande bien pourquoi. Il n'a pas voulu me le dire.
- Pourquoi l'aurait-il fait ?
- Car il est à notre botte, pardi ! C'est les pots-de-vin que nous lui versons qui nous valent de diriger l'équipe de ménage. Je pensais que t'avais deviné.
Vous en apprenez de belles, même si effectivement la complaisance du chef des gardiens était suspecte. Quand cette mission sera finie, vous aurez de quoi raconter à Duplessy.
La promenade se termine. Duquel de ces mot-codes disposez-vous ?
MIAVIN ? (rendez-vous alors au
328)
À défaut, AVDOJU ? (rendez-vous au
377)
RATAVE ? (rendez-vous au
762)
Aucun ? (rendez-vous au
204)