Quand tout le monde arrive et que les tables commencent à se peupler, le malicieux Piccolo vient s'asseoir à côté de vous.
- Si tu n'y vois pas d'inconvénient, Gary.
- Nullement.
- Pas trop chamboulé par le suicide ? s'enquiert-il d'un ton désabusé.
- La mort, je connais. Je suis plutôt en colère que rien n'ait été fait pour prévenir ça. Notamment vis-à-vis de Rax. Si les matons ne font rien, il n'y aurait pas moyen que nous, les détenus, lui fixions les limites ?
- Tu es bien idéaliste, pour un criminel.
- Il existait un temps où les criminels avaient un honneur.
- Je te le fais pas dire. En attendant, tu devras te charger de son cas tout seul.
Une chose attire votre il de détective : votre interlocuteur a les mains soigneusement manucurées, aussi parfaite l'une que l'autre. Vous le lui faites remarquer. Il se dit coquet les jours de parloir.
- Quand je vois ma femme, je veux être présentable, rougit-il. Un mari taulard, c'est déjà pas glamour à la base. Si en plus il ne prend pas soin de lui
Alors je me fais beau, je me pomponne. Ça fait rire Novello, mon compagnon de chambrée.
- Tu veux qu'elle t'attende jusqu'au jour où tu sortiras ?
Il vous regarde d'un drôle d'air, comme saisi d'un frisson.
- Euh
c'est que
je suis dans un quartier de haute sécurité
Je ne
suis pas prêt de sortir.
- Désolé, mais je ne connais ni la durée de ta peine, ni depuis combien de temps tu es là
Je disais ça de façon générale.
- Ah ? Oui, bien sûr
pardon, je n'avais pas compris ta phrase.
Elle n'avait pourtant rien de bien compliqué à comprendre.
Le mercredi après-midi, les détenus n'ont pas d'activités à pratiquer, ni sport, ni ménage, ni jardinage, car les gardiens doivent surveiller les parloirs et ne peuvent pas être affectés à d'autres postes. Mais les parloirs se déroulent un peu plus tard ; vous devez d'abord retourner en cellule.
Si vous avez le mot-code MIAVIN, rendez-vous au
307.
À défaut, si vous avez le mot AVDOJU, rendez-vous au
818.
Vous avez plutôt le mot RATAVE ? Rendez-vous au
627.
Si vous ne possédez aucun de ces mots, rendez-vous au
684.