Votre petit commerce marche toujours aussi bien et vous finissez de vendre vos cigarettes en empochant au passage 10€ de plus (effacez le paquet de votre Journal d'Enquête, et ajoutez-y l'argent). Parmi vos clients, Laraoui reste discuter un moment avec vous, quand vous avez fini d'écouler votre stock.

- Tu m'as l'air d'un sacré roublard, Gary. Mais tu ferais bien d'être un peu plus méfiant, aussi. Une prison de haute sécurité, c'est pas comme le marché du village. Les autres camelots, ici, n'aiment guère la concurrence, et si tu n'es pas protégé, ils ont les moyens de te le faire savoir. Ils ne craindront pas d'aller en taule, vu qu'ils y sont déjà.

- Je suis un tout petit vendeur, occasionnel. Je ne ferai pas grand tort à leur bizness.

- Ce n'est pas qu'une question économique. C'est aussi une lutte de pouvoir, d'influence.

- Si tu me protèges, je te filerai des clopes gratos.

- Ha ha, margoulin jusqu'au bout ! Méfie-toi surtout de Rax. Je pense que tu sais déjà qu'il est dangereux. Peut-être pas le plus dangereux de ce pénitencier, mais lui ne respecte aucun code, aucune règle autre que ce qui lui passe pas la tête. Le sociopathe dans toute sa splendeur. Il ne s'attaque qu'aux plus faibles, mais il n'a rien à perdre, il est condamné à perpète.

- Je ne suis pas du genre à me laisser faire.

- Il a un éclat de métal dans la tête. Frappe-le là, si tu dois te battre avec lui. Ça te donnera une chance supplémentaire.

- Merci du tuyau. Il est de quel côté de sa tête, le bout de métal ?

- Aucune idée.

Alors que les gardiens sonnent la fin de la promenade, vous lui demandez :

- C'est qui, au fait, le plus dangereux détenu ici ?

Il vous adresse un sourire bienveillant :

- Moi, bien entendu.



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