Nils Jacket Contre l'Agent X, le site officiel des Enquêtes de Nils Jacket

Paragraphe 265

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Depuis sa table du fond, Piccolo vous fait signe : il vous a gardé une place. À ses côtés, les Italiens et vos braqueurs. À peine vous êtes-vous installé entre lui et César Estrada que le directeur Duplessy fait taire toutes les conversations.

- Un surveillant a été agressé en fin d'après-midi, déclare-t-il avec gravité. Cet acte intolérable ne restera pas impuni. Les coupables ont d'ores et déjà tous été placés en confinement. Leurs peines seront alourdies et ils seront à jamais privés de leurs privilèges, s'ils en avaient.

Son intervention solennelle n'a que peu d'effet sur ses pensionnaires, dont certains se réjouissent ouvertement du sort qui a été fait à leur garde-chiourme. Ulcéré par ce climat, le directeur enchérit :

- Vous savez les règles de notre établissement. L'intégrité physique du personnel est sacrée. Vous jouissez d'un minimum de libertés, mais il ne tient qu'à vous de les perdre. Le gardien blessé sera remplacé par l'un de ses pairs en poste le week-end. Ce dernier va donc être obligé d'effectuer des heures supplémentaires. Ne vous attendez donc pas à un traitement de faveur les semaines qui viennent.

Un tonnerre de protestations s'élève de l'assemblée, vite matée par Canaguerr et ses hommes, d'une violence soudain plus prononcée. Comme si leur direction avait ouvert les vannes de leur ressentiment refoulé.



Le souper se déroule ensuite dans une atmosphère irréelle, où les braillements habituels ont laissé place à des chuchotements rancuniers. Ceux de vos voisins de table sont plus circonspects :

- Et moi qui croyais que plus personne ne voulait faire maton…! ironise Novello. Ça nous aurait arrangé que le Lammech soit pas remplacé…

- Moins de surveillants, c'est aussi moins de sécurité pour nous, lui rétorque Piccolo avec un regard sévère à son encontre, difficile à interpréter.

- Toute la bande de Rax a été chopée, se réjouit de son côté Lavagno. On en est débarrassés, c'est toujours ça de pris !

- C'est Rax qu'il faut dégommer, intervient César Estrada en serrant le poing avec rage. Après ce qu'il a fait au p'tit ! Les pointeurs, ça se lynche !

Vous le sentez très remonté contre votre ennemi psychopathe. Vous rebondissez là-dessus :

- Il m'en veut, c'est moi qu'il visait dans les douches. J'ai besoin de protection.

- Même esseulé, Rax reste dangereux, analyse Piccolo. C'est une bête acculée. Il est d'une grande intelligence, presque diabolique. Même si là, il n'a pas eu le nez creux en envoyant tous ses hommes d'un coup. T'as dû bien l'énerver, Gary !



Comme vous ne répondez pas, il change de sujet. Il veut savoir un peu comment vous avez trouvé la journée. Le ménage n'est-il pas plus amusant que de "tourner en rond avec un Nicko Sanchez" ? Vous comprenez vite qu'il vous teste. Il finit par aborder la question qui le préoccupe réellement :

- Ne le prends pas mal, Gary, mais je trouve curieux que Sanchez et toi, après votre dispute le jour de votre arrivée, soyez devenus copains comme cochons.

- Je suis pas "copain comme cochon" avec lui. En fait, je l'ai pas senti, au départ. Mais comme c'était le premier que j'ai connu ici, à la Centrale, et que c'était pareil pour lui, la bisbille a vite été oubliée.

- Tu ferais bien de pas trop te fier à ce type. Il sent le poulet à plein nez !

- Le poulet ? Ça m'étonnerait ! Et vous, vous croyez que Tête de Plomb est digne de confiance, lui ?

- Moyen. Mais nous avions besoin de ses compétences, dirons-nous.

Vous ne l'avez jamais vu faire quoi que ce soit de bien extraordinaire.



Si vous avez le mot-code MIAVIN souligné, rendez-vous au 477.

Si vous possédez ce mot, mais non souligné, rendez-vous au 221.

À défaut, vous avez le mot AVDOJU ? Rendez-vous au 186.

Si vous avez plutôt le mot RATAVE, rendez-vous au 561.

Dans les autres cas, c'est au 773 que vous devez vous rendre.