En plein nettoyage d'une salle, vous cogitez. Ah, si Lammech ou Duplessy étaient encore là, ils auraient vite réglé cet ennui ! Vous voilà contraint de vous en remettre au système D. Vous connaissez Neyrand : il n'acceptera jamais de conclure un marché avec celui qui l'a fait arrêter. Vous devez trouver autre chose.

Dans votre malheur, il vous reste un avantage : l'appartenance à l'équipe d'entretien vous laisse la liberté de tenter quelque chose, l'action de la dernière chance. Vous devez prendre les devants dès maintenant. Le problème n'est pas mince. Vous avez vu Canaguerr emmener Neyrand en cellule. Jamais les gardiens ne vous laisseront l'atteindre. Vous vous feriez immanquablement repérer, par eux ou par les caméras. Et, si vous utilisiez un prétexte quelconque pour qu'ils vous laissent le passage, tout ce qui pourrait advenir de Neyrand vous serait imputé.

Inutile également de solliciter l'aide de vos équipiers, même sous un prétexte fallacieux. Ils seraient capables de tuer Neyrand, ce qui vous rendrait commanditaire d'un assassinat et vous vaudrait un vrai séjour dans cette prison. La raison d'État n'excuse pas tout et n'importe quoi. Et puis, autre incertitude : ils pourraient l'interroger avant, afin de comprendre vos motivations.

Vous pourriez aussi dire à Pigno-Pignal que Neyrand est demandé par les Italiens. Mais le ripou risquerait de le leur rapporter.



Le seul qui pourrait atteindre sans se faire remarquer l'homme qui cause votre anxiété, c'est Laraoui. Vous avez entendu que Canaguerr l'avait autorisé à reprendre ses rondes de bibliothèque. Jamais il ne prendra le risque de faire taire quelqu'un pour vous. Et puis, là encore, vous courriez le danger qu'il tue Neyrand. Toutefois, Laraoui pourrait vous cacher dans son chariot. La situation est suffisamment désespérée pour tenter le coup.



Bien sûr, le tout est de savoir quoi faire face à Neyrand. En avisant un sac de biscuits dans lequel pioche Novello, une idée vous vient. Mais il faudrait déjà parvenir à fausser compagnie à vos camarades sans qu'ils ne se doutent de quoi que ce soit…

Diverses bouteilles de produits d'entretien sont à votre disposition. En consultant les étiquettes, vous trouvez un produit dont l'ingestion n'est pas mortelle. Vous fauchez un biscuit et versez le produit toxique dessus. Puis vous allez voir vos compagnons et leur dites que Laraoui a demandé à vous voir.

- Mieux vaut que j'aille voir ce qu'il veut. Je serai vite revenu.

Personne ne trouve rien à y redire, mais Lavagno ordonne à Sicoud de vous accompagner. Il n'a pas confiance. Voilà un nouveau handicap à surmonter. Allez-vous finir par vous sortir de ce guêpier ?



Flanqué de l'inexpressif Tête de Plomb, vous interceptez Laraoui dans un couloir, avant qu'il ne monte faire sa tournée.

- Attends-moi ici, faites-vous à Sicoud, péremptoire. Je vais lui causer.

Après tant d'années de détention, le pauvre bougre ne discute plus les directives assénées avec un peu d'autorité. Vous abordez Laraoui en ces termes :

- Salut, fais comme si je venais à ta demande, je suis observé.

Maître de lui-même, il obéit sans montrer de surprise. Seuls ses yeux se plissent, inquisiteurs.

- T'as une assurance certaine, pour une simple frappe, Gary. Tu caches bien ton jeu, je crois. Que puis-je pour toi ?

- Il faut que tu m'aides à entrer en contact avec l'un des nouveaux arrivés. Là, maintenant. Je veux lui parler.

- Pourquoi tu l'as pas fait à la cantine ?

- Je dois lui parler… en privé et en secret…

- Et tu me demandes ça le premier jour où Bouledogue Canaguerr me laisse reprendre la bibliothèque ? T'es gonflé ! Attends demain, je vais voir ça…

- Je ne peux pas attendre !

- Et que veux-tu que je fasse ?

- Que tu me fasses passer en cachette dans ton chariot.

- Rien que ça !



Si le mot-code KAMAID est inscrit dans votre Journal d'Enquête, rendez-vous au 551.

Si vous lui proposez de l'argent en échange du service, rendez-vous au 563.

Si vous négociez autrement, rendez-vous au 612.