Dans la nuit, alors que vous étiez à moitié assoupi, vous vous réveillez en sursaut : le Rat est penché sur vous, avec un regard fixe de dément.
- Ça va pas ! le tancez-vous avec colère. Tu m'as flanqué la frousse ! Qu'est-ce qui te prend ?!
- Rien, je voulais voir si tu dormais, se contente-t-il de répondre, avant de retourner se coucher.
Vous en êtes quitte pour une belle frayeur. On aurait dit un fou. Peut-être feriez-vous bien de vous de vous méfier de votre compagnon de cellule, commencez-vous à vous dire. On n'atterrit pas forcément à la Centrale par hasard.
Le lendemain matin, il ne se passe rien. Encore ébranlé par l'incident de cette nuit et le regard vide posé sur vous, vous n'êtes pas d'humeur à converser avec Pétitin. En plus, la chaleur estivale est aujourd'hui à la limite du supportable. Les économies budgétaires se font aussi sur la climatisation, on dirait. Ce n'est pas forcément idéal pour des esprits prompts à s'échauffer. Il est déjà jeudi. Vous scrutez par vos barreaux la cellule des Estrada, toujours en vain, cachée qu'elle est par du linge.
À la promenade, vous êtes rejoints par Sanchez quand quelque chose se déroule dans un coin de la cour. Vous avez juste eu le temps de saisir un véhément "Sale voleur ! Alors c'était toi !", quand un cri déchirant éteint toutes les conversations.
Rendez-vous au
272.