Dans la cour, vous rejoignez l'équipe de ménage qui s'est réunie dans un coin. Il pleut quelques gouttes, et ils s'inquiètent. Parleraient-ils de leur évasion ? Les Italiens seraient-ils aussi dans le coup ? Vous en avez vite la confirmation. Quand il vous voit arriver, César annonce à Piccolo et aux autres :

- Exxel connaît… nos projets.

Piccolo vous scrute avec attention :

- Trop perspicace, décidément…

- Il propose de se joindre à nous dans l'évasion.

- Le dirlo qui a un accident louche, maintenant un nouveau venu dans le plan… Ça fait beaucoup d'imprévus de dernière minute…, regrette Lavagno. Pourquoi ne pas l'avoir réduit au silence ? ajoute-t-il, quand bien même vous vous trouvez à côté de lui.

- Nous ne pouvions pas, sur le moment…

- Et j'ai pu prévenir des gens à l'extérieur, au cas où il m'arriverait quelque chose, mentez-vous.

- C'est du bluff ! tonne Novello.

Vous sentez la situation proche de dégénérer. Mais votre coup de poker les place dans une position délicate : peuvent-ils se permettre que votre menace soit réelle ?

- Très bien, t'es dans le coup, Gary, tranche heureusement Piccolo. L'évasion est prévue demain soir. Voilà pourquoi nous nous passerions du mauvais temps.

- La pluie peut pourtant couvrir les traces…

- Certes.



Demain soir ? Cela vous laisse peu de temps pour clore votre enquête, avant de devoir les dénoncer. Duplessy sera-t-il remis d'ici-là ? Rien n'est moins sûr.

- Comment va-t-on s'y prendre ?

C'est Beati qui vous expose le plan. Comme vous logez dans la même aile que la sienne, il vous apprend que de l'autre côté du mur du fond de votre cellule, l'espace vide donne sur l'arrière d'un débarras, près de l'infirmerie.

- T'as pu voir qu'on avait ouvert une brèche autour de nos grilles d'aération, qui nous permet de les retirer et de nous faufiler dans les conduits. Toutes nos cellules ont ainsi déjà un accès à ces coulisses. Tête de Plomb aussi a sa turne de notre côté, à toi et moi. Il est seul dedans. Demain soir, on se rejoindra tous les trois de l'autre côté du mur. Il faudra que tu fasses comme nous, que tu descelles ta grille avec de l'acide nitrique que je te filerai tout à l'heure. Tu te débrouilleras pour chourer une cuillère à la cantine à midi.

- Je vois mieux le tableau. Une chose : si l'infirmerie est votre porte de sortie, elle risque d'être fermée.

- À ton avis, pourquoi je veux être tous les jours examiné par la belle Mlle Varga ? Uniquement pour ses beaux yeux ?

- T'es un malin ! C'est ce que tu entendais par "faut que ce soit elle"…

Il sourit.

- Comment pouvez-vous être sûrs qu'il y aura pas de matons dans ces "coulisses", demain ?

- Pas à l'heure où on compte passer à l'action, intervient César. Faudra pas que tu chômes, Exxel. T'as du retard à rattraper par rapport à nous, si tu veux être prêt à temps.

- Mais… et mon codétenu ?

- Tu te démerdes pour qu'il regarde ailleurs…!

Beati vous explique aussi comment reboucher le soupirail avec une mixture à base de papier journal mouillé en guise de mortier. Malheureusement, vous n'avez pas de journaux à disposition. Vous devrez dissimuler la bouche avec quelque chose.

- Et après, c'est quoi, le reste du plan ?

- Tu verras bien ! coupe César, en guise de point final.

Après un tel bluff, vous préférez ne pas pousser plus loin votre avantage. S'ils veulent s'évader et vous croient avec eux, vous pourrez leur soutirer d'autres renseignements, notamment sur l'endroit où ils souhaitent se rendre sitôt dehors.



Si vous avez le mot-code TOLSAT souligné, rendez-vous au 136.

Si vous avez ce mot, mais non souligné, rendez-vous au 660.

À défaut, si vous avez le mot MIAVIN, rendez-vous au 744.

Si vous ne disposez d'aucun de ces mots, rendez-vous au 64.